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Résolution de la Crise anglophone : le gouvernement camerounais dribble les dirigeants du Canada et de l’Ambazonie

Les Camerounais et le monde entier ont été pris au dépourvu le lundi 23 janvier 2023, lorsque le ministre camerounais de la Communication a publié un communiqué de presse, réaffirmant que le gouvernement n’a confié à aucun pays la mission de médiation dans le conflit armé en cours dans les régions anglophones du Cameroun.

Dans le communiqué de presse rendu public par le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, il est clairement indiqué que le gouvernement du Cameroun et les citoyens sont les seuls à pouvoir décider ou inviter une partie à jouer le rôle de médiateur, et qu’ils n’ont donc pas convenu avec le Canada de faciliter un quelconque dialogue concernant le conflit.

« Suite aux récentes informations diffusées par certains médias, le gouvernement de la République du Cameroun informe la communauté nationale et internationale qu’il n’a confié à aucun pays étranger ou entité extérieure un quelconque rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », indique une section du communiqué de presse.

Le ministre René Emmanuel Sadi dans le même communiqué a poursuivi que, le gouvernement a tenu le Grand Dialogue National en 2019, qui a été une occasion pour tous les Camerounais de libérer leurs esprits. Il poursuit en disant que le gouvernement camerounais a essayé de mettre en œuvre les recommandations du dialogue dans les deux régions anglophones à travers la reconstruction et l’assistance à la population.

Le 20 janvier 2023, le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire du ministre des Affaires étrangères, l’honorable Mélanie Joly, a annoncé qu’il s’engageait dans le processus de paix en tant que facilitateur.

« Le Canada se félicite de l’accord conclu par les parties pour entamer un processus visant à parvenir à une résolution globale, pacifique et politique du conflit », peut-on lire dans la déclaration de la ministre Mélanie.

La décision du Canada a été saluée par presque tout le monde, puisque même certains leaders séparatistes comme Chris Anu ont déclaré qu’ils étaient prêts à poursuivre le processus de dialogue.

« Nous avons été invités par le gouvernement canadien à participer aux pourparlers de paix. Nous sommes prêts à y aller et à mener le processus de telle sorte qu’à notre sortie, les Ambazoniens sauront qu’ils ont été efficacement représentés », a déclaré Chris Anu à Voice of America.

D’autres personnalités, comme le pape et l’ancien diplomate américain Tibor Nagy, ont ajouté leur voix à celle du gouvernement canadien pour soutenir les pourparlers de paix.

La décision du gouvernement camerounais n’a pas seulement déstabilisé le Canada et les leaders séparatistes, mais a amené beaucoup de gens à se demander si le régime de Biya veut vraiment mettre fin à plus de six ans de conflit qui a fait plus de 6 000 morts et plus de 800 000 déplacés, selon des sources humanitaires.

D’autres groupes ambazoniens, comme le Conseil de gouvernement d’Amabazonie et le Mouvement de libération des peuples africains, ont donné leur accord au processus mais ont désapprouvé le communiqué publié par le ministère canadien des Affaires étrangères.

Une faction du gouvernement provisoire dirigée par Marianta Iya a déclaré qu’elle n’avait pas été autorisée à participer à la dernière réunion qui a sanctionné le communiqué.

CNA

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