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Cameroun : Maurice Kamto quittera-t-il la présidence du Mrc en 2023 ?

Cette éventualité est très tenue au regard de l’état dans lequel se trouve le parti. Entre le désir de prôner l’exemple d’une alternance à la tête d’un parti politique, le départ du Pr. KAMTO de la présidence du Mrc sera plus interprété comme un abandon, une désertion de la résistance qu’il a pourtant lancée au lendemain de la présidentielle de 2018. Me Michèle NDOKI, ci-devant brillante avocate et parmi les figures emblématiques de ce parti, a d’ores et déjà annoncé le 05 juin 2022, sa candidature à la présidence du Mrc. Y parviendra-t-elle ?

Michèle NDOKI a profité de son passage à l’émission l’Arène de Canal 2, dimanche 05 juin 2022, pour annoncer, non seulement son retour au bercail après un exile forcé de 2 ans en Côte d’ivoire, mais davantage pour annoncer sa candidature à la présidence du Mrc. Son congrès est programmé en 2023. 11 s’agira pour ce parti, après 10 ans d’existence, de faire un bilan froid de son parcours.

Me NDOKI, connue comme étant la  » fiancée du peuple  » depuis son passage devant le Conseil constitutionnel lors du contentieux post électoral de la présidentielle d’octobre 2018, voudrait redonner un autre souille au Mrc. Michèle NDOKI avait séduit le public par son éloquence, mais davantage par la démolition de nombreux procès verbaux comptabilisés pour donner vainqueur le candidat du Rdpc qu’était Paul BIYA. Selon ses dires, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a besoin de renaissance.

La résistance lancée par son leader, a contraint de nombreux  » founding- father « , au silence voire à la démission. Le Mrc est à sa croisée de chemin, lui qui n’a plus de député, ni de conseillers municipaux, encore moins de sénateurs et conseillers régionaux. Pourtant, dès 2013, année de son entrée dans les joutes politiciennes, le Mrc avait pu glaner un siège de député, et environ 19 conseillers municipaux.

Bref bilan politique de Maurice Kamto

Sous la férule de son leader, ces strapontins ont été bradés sur le dos de l’honneur, de l’orgueil, mais davantage pour fustiger le système électoral ouvertement vicié et dont tous les observateurs de la vie politique, s’accordent à recommander ses modifications.

Le magistère de Maurice KAMTO à la tête du Mrc depuis sa création, aura été jonché de controverses. Si le parti est fortement redouté et stigmatisé par les autorités étatiques, les militants du Mrc sont qualifiés de révolutionnaires, violents. Un rapprochement est fait à tors ou à raison entre la Brigade Anti-Sardinard (BAS), le CODE, BOB Y TAN A P, les Amazones, cl le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc).

La diaspora camerounaise est majoritairement acquise à ce parti. Mais au plan local, le verrouillage du jeu démocratique, a contraint une centaine de militants à faire la prison. Ces derniers ont été embastillés dans le cadre de la répression: de la 2ème marche blanche de septembre 2020. Ils y sont encore, condamnés à des peines lourdes allant jusqu’à 7 ans de prison ferme, par les tribunaux militaires du pays, pour rébellion, révolution, entre autres.

La 1ère marche blanche lancée Le 26 janvier 2019, avait tout aussi connue le même sors, elle qui avait conduit Maurice KAMTO, Michèle NDOKI, Célestin DJAMEN, Albert DZONGANG, et Alain FOGUE entre autres à passer 9 mois d’emprisonnement, avant de bénéficier de la grâce présidentielle en octobre 2019.

Depuis 2018, le Mrc est incontestablement devenu le parti leader de l’opposition camerounaise, ceci fort de la décrépitude du Sdf, de l’Upc, de l’Ums et dans une moindre mesure de l’Udc. Avec ses 14,23% représentant 503 384 voix valablement exprimées à la présidentielle de 2018, fait du leader du Mrc, la principale vitrine de la résistance, mieux de la lutte politique au Cameroun. Mais il a été fortement broyé par la force publique qui aura été brutale et inhumaine.

« Avant la création du MRC en 2012, je n’ai milité dans aucun parti politique », avait déclaré Maurice KAMTO le 11 mai 2022, sur les antennes de la télévision Vox Africa. Pourtant, pendant près de 5 ans, il aura été ministre délégué à la justice garde des Sceaux. Il s’agissait pour ce sémillant avocat, et enseignant de haut vol, de bénéficier de son pilotage victorieux du conflit judiciaire de BAKASSI, remporté par notre pays.

Le leadership de Maurice KAMTO est incontesté, tant est que même en prison! il faisait la pluie et le beau temps politique au Cameroun de 2019 à 2020. Quand le Mrc menace, les forces de police et de gendarmerie paniquent, sous les ordres des autorités administratives. Mais toujours est-il que tout combat, use surtout dans la durée.

Plusieurs de ses hiérarques sont abitués par les brimades des autorités étatiques. C’est dire que le Mrc est au bord de l’abitne. Mais toujours est-il, qu’il va falloir que Maurice KAMTO tienne effectivement ses promesses, au risque d’être crucifié aux orties. Tl va falloir réfléchir véritablement sur sa future sortie de la vie politique.

Le MRC survivra-t-il après Kamto ?

Rien n’est moins sûr au regard des augures. Mais il appert que le visage actuel du Mrc, est similaire à bien d’autres formations politiques comme le Rdpc de Paul BIYA au pouvoir, le Sdf de Ni John FRLJ NDl, l’IJndp de Bello BOUBA MAIGARI. le Mdr de DAKOLE DAÏSSALA. le Fsnc de Issa TCHIROMA BAKARI, l’Andp d’Hamadou MOUSTAPMA, le Pcrn de Cabral LIBII, l’Ums de Pierre KWEMO, le Manidem d’Anicet EKANE pour ne citer que ceux là. Ces partis ne survivent que par leurs fondateurs qui financent principalement.

Sans ces derniers, le parti s’effondre. Le culte de la personnalité voire du messianisme est criant dans toutes les formations politiques au Cameroun, nuisant aux génies internes. Le Mrc en a davantage été victime de part l’annonce controversée du boycott des récentes législatives et municipales de février 2020.

La seule et vraie différence entre le Rdpc et ces autres formations politiques, est que son champion Popaul est encore en fonction et bénéficie des avantages du pouvoir. A l’instar de l’Une qui est mort avec le défunt premier Président du Cameroun Amadou BABATOURA AHIDJO. tous les partis politiques qui s’identifient uniquement par leurs leaders, disparaitront avec ces dentiers.

Pour l’instant, seul ITJdc a pu faire l’exception en survivant après le départ de son père fondateur Adamou NDAM NJOYA de regretté mémoire. Le renouvellement de la classe politique et un fait irréversible dans notre pays. Ne survivront que les partis qui se seront très vite assagis.

Ouest Echos

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