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Crise de succession à la chefferie Bangou : le Premier ministre désavoue Paul Atanga Nji

Le Chef du gouvernement a signé en date du 07 avril dernier, un arrêté instituant une commission d’enquête chargée d’établir les responsabilités des uns et des autres suite aux affrontements d’il y a une semaine entre les deux camps qui se battent pour le contrôle du pouvoir traditionnel à Bangou.

La réaction du gouvernement ne s’est pas faite attendre. «Considérant les menaces de troubles graves à la paix et l’ordre public qui pèsent sur la chefferie Bangou depuis le démarrage du processus de désignation de son chef le 28 janvier 2019» et suite aux incidents survenus le 04 avril dernier à Bangou, le Premier ministre, a signé en date du 07 avril dernier, un arrêté instituant une commission d’enquête chargée d’établir les responsabilités des uns et des autres suite aux affrontements d’il y a une semaine entre les deux camps qui se battent pour le contrôle du pouvoir traditionnel à Bangou.

A travers ce texte, le chef du Gouvernement Joseph Dion Ngute, informe qu’une commission d’enquête administrative est mise sur pied sans délai. Raison pour laquelle l’arrêté N032/CAB/PM du 07 Avril 2022 portant création, organisation et fonctionnement d’une commission d’en- quête administrative chargée d’examiner les modalités de règlement du conflit de succession à la tête de la chefferie Bangou, a été signé.

Cette commission placée sous la présidence du secrétaire général auprès des services du Premier ministre devra aussi menée des consultations élargies en vue de la résolution définitive de cette crise et la désignation d’un chef légitime à la tête du groupement Bangou.

La mission confiée à ce groupe de travail placée sous la responsabilité du secrétaire général des services du Premier ministre et constituée de hauts fonctionnaires et des autorités traditionnelles de la région de l’Ouest qui seront désignées par leurs pairs, sera principalement « d’entendre toute personne physique ou morale susceptible de contribuer à la manifestation de la vérité ou à l’apaisement au sein de la communauté Bangou. »

Elle devra aussi « retracer les événements de la consultation coutumière du 28 janvier 2019 en questionnant le contexte dans lequel ladite consultation a eu lieu, le rôle et la compétence de l’autorité administrative qui y a procédé, la légitimité des candidatures des deux chefs désignés et celles des notabilités impliquées dans cette double désignation, à la lumière de la coutume des parties et de la réglementation en vigueur ».

Confusion

En fait, que ces nouvelles orientations données par le Premier ministre contredisent les options prônées par le ministre de l’Administration territoriale à travers sa lettre n° 001016/L/Minat/Sg/Dot/Sdct/Sct du 15 mars 2022 adressée à Monsieur le préfet des Hauts-Plateaux.

En rappel, Tayo II Marcel, successeur de Paul Bernard Kemayou exilé par l’administration coloniale, Roi de Bangou est décédé le 16 novembre 2018. Lors de ses obsèques, une bonne partie du collège des notables a procédé à la désignation de Kemayou Ngambou comme nouveau Roi des Bangou.

Quelques minutes après cette désignation, et devant le public, un autre groupe de notable a désigné Tchihou Tayo Arnaud comme nouveau chef Bangou. Dans cette ambiance de confusion, les éléments de l’Equipe spéciale d’intervention rapide(Esir) se sont déployés pour chasser Ngambou Kemayou du lieu d’initiation de cette chefferie. Et depuis lors, la confusion s’est perpétuée. Ce qui pousse le Premier ministre à prendre ses responsabilités.

Le Messager

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