Le document signé par les ministres camerounais et russe de la Défense consacre la coopération militaire entre les deux pays pour une durée de cinq ans. Renouvelable…
Quinze articles repartis sur treize pages chacune paraphée par Joseph Beti Assomo, ministre camerounais chargé de la Défense, et par son homologue russe, Sergueï Choïgou… On en sait désormais un peu plus sur les détails de l’accord de défense conclu entre le Cameroun et la Russie.
Signé le 12 avril dernier, il a pour objet de développer la coopération militaire entre les forces armées des deux pays, à savoir : des échanges d’informations, la formation et l’entrainement des troupes, un partage d’expérience et des activités communes de lutte contre le terrorisme ou la piraterie maritime.
Concrètement, cette coopération se déclinera sous la forme de visites officielles, de participation aux exercices militaires, d’échange de spécialistes ou d’organisation d’évènements.
La question de l’armement
Le document n’évoque pas explicitement la livraison d’équipements militaires, comme cela a été le cas au Mali. Mais il stipule que « d’autres domaines de coopération » peuvent être envisagés conformément aux conventions entre les deux parties, sans donner plus de détails.
Cette question est pourtant celle qui focalise le plus l’attention depuis l’annonce de la signature de cette convention. En 2015, un autre accord signé par Yaoundé et Moscou prévoyait en effet de faciliter la fourniture d’armements et d’équipements militaires à l’armée camerounaise, engagée dans la lutte contre Boko Haram, devenu depuis l’État islamique en Afrique de l’Ouest.
Moscou avait alors fourni une aide matérielle dans les domaines de l’artillerie, du transport de troupes et de la protection aérienne.
Le nouvel accord russo-camerounais a été signé pour cinq ans. Il sera automatiquement renouvelé pour les cinq années suivantes si l’une ou l’autre des parties n’exprime pas son souhait d’y mettre un terme.
Jeune Afrique