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Cameroun : le chef du protocole d’Etat lave son honneur au Tribunal

Un de ses anciens partenaires d’affaires l’avait accusé de menaces de mort et de subordination de la justice dans une lettre adressée à l’épouse du chef de l’Etat. Son adversaire a été condamné pour dénonciations calomnieuses.

M Ndame Mbappe Moussinga Alfred, expert immobilier, a essuyé son second revers devant M. Bikele Simon Pierre, chef du protocole d’Etat à la présidence de la République. Le 29 septembre 2015, l’expert immobilier avait, déjà été condamné à 5 mois de prison avec sursis pendant 3 ans et au paiement des dommages et intérêts de la somme de 2,3 millions de francs à verser à Simon Pierre Bikele devant le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif.

En fait, la juridiction l’avait reconnu coupable dans une affaire de tentative d’escroquerie au sujet d’une somme de 19,9 millions de francs exigés par l’expert au haut fonctionnaire. Cette décision confirmée par la Cour d’appel du Centre avait été portée à l’appréciation de la Cour suprême qui ne s’est pas encore prononcée, d’après Me Nomo Beyala, l’un des avocats de M, Bikele Simon Pierre.

Le 26 mai 2020, dans le cadre d’une autre affaire portant sur les faits de déclarations mensongères qui opposait les deux hommes devant le TPI de Yaoundé centre administratif, statuant en matière de citation directe, Alfred Ndame Mbappe Moussinga a été a condamné à 6 mois de prison avec sursis, il devra aussi payer à M. Bikele Simon Pierre une somme d’un million de francs pour la réparation de dommages et intérêts. Joint au téléphone, Me NLocka Paul Bernard l’avocat du mis en cause a annoncé que la bataille judiciaire se poursuit devant la Cour d’appel du Centre où il a introduit un recours concernant cette décision.

Dans cette dernière affaire, le haut fonctionnaire s’était plaint que son ancien entrepreneur l’avait calomnié auprès de l’épouse du chef de l’Etat. L’expert immobilier répondait ainsi d’une correspondance adressée à Mme Chantal Bîya et dans laquelle il disait avoir reçu des menaces de mort proférés par le chef du protocole d’Etat. La décision du TPI de Yaoundé vient de donner raison au collaborateur du chef de l’Etat.

Pendant les débats, Bikele Simon Pierre avait fait comparaître un de ses collaborateurs, un certain M. Iya, pour soutenir sa plainte. Et ce dernier avait expliqué qu’une relation d’affaires de longue date avait lié auparavant les deux protagonistes. 11 avait: indiqué qu’au moment de leur rencontre, M. Ndame était chargé d’assurer les finitions des immeubles de son patron, situés au quartier Tropicana à Yaoundé.

C’est à la fin de ces travaux que celui-ci lui avait confié la construction d’un autre chantier. IL Et depuis lors, avait-il déclaré, l’entrepreneur réclame au chef du protocole d’Etat un paiement supplémentaire d’une somme de 19, 9 millions de francs que ce dernier avait qualifié d’excessif.

Rebondissements de l’affaire

C’est la raison pour laquelle le haut commis de l’Etat avait traîné l’expert immobilier devant le TPI de Yaoundé centre administratif, pour tentative d’escroquerie. Le mis en cause avait perdu le procès devant cette juridiction et devant la Cour d’appel qui a confirmé la décision d’instance parce que ses revendications financières n’étaient pas fondées, avait poursuivi le témoin. Non content de ces verdicts, M, Ndame avait saisi ta Cour suprême et l’arrêt de la haute Cour dont la décision reste attendue, a noté M. Iya.

Entretemps, confiait le témoin de l’accusation, le chef du protocole d’Etat avait reçu une copie de la correspondance que Alfred Ndame Mbappe Moussinga avait adressé à l’épouse du chef de l’Etat, Mme Chantale Biya. Ce que M. Iya dit avoir retenu de cette correspondance, c’est que l’expert immobilier a accusé Simon Pierre Bikele d’avoir usé de son pouvoir pour influencer les magistrats et gagner tous ses procès, pour le faire écrouer en prison, pour fermer son entreprise et contribuer à l’éclatement de sa famille. Raison pour laquelle le collaborateur du chef de l’Etat avait traduit pour une seconde son adversaire devant la justice.

Pour sa part, M. Ndame Mbappe Moussinga avait expliqué qu’au terme des travaux de finition des travaux qui lui avaient été confiés, travaux réceptionnés par M. Iya, il avait fait parvenir son état financier à M. Bikele. il revendiquait la somme totale de 19,9 millions de francs, représentant le gap après un inventaire d’une expertise technico-financière. En réponse à sa revendication, M. Ndame Mbappe Moussinga dit avoir été interpellé et gardé à vue dans une unité de gendarmerie où il disait avoir subi des tortures.

Pour lui, îa correspondance adressée à Mme Chantal Biya recherchait la médiation en vue d’un règlement amiable du litige par celle qu’il considère comme la mère de la nation. Il disait n’avoir jamais demandé des sanctions contre le chef du protocole d’Etat Ce sont des arguments qui n’ont pas pesé devant le TPI centre administratif. D’ailleurs, le mis en cause semblait conscient de la faiblesse de sa position. 11 a évité de prendre part à l’audience au cours de laquelle le tribunal a rendu son verdict. Une manière de fuir selon le camp d’en face.

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