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Cameroun/crise anglophone : il faut soutenir les pourparlers de paix

Le 02 juillet 2020, neuf (09) leaders séparatistes parmi lesquels, Sisuku Ayuk Tabe, le Président auto proclamé de la République virtuelle d’Ambazonie, ont été extraits de la prison juste pour rencontrer des représentants du gouvernement Camerounais ayant à leur tête le patron de la Direction Générale de la Recherche Extérieure(DGRE), le principal service de renseignement, Maxime Eko Eko.

Il s’est surtout agi pour la délégation conduite par ce dernier, de s’enquérir des conditions des sécessionnistes en vue de l’instauration d’un cessez-le feu effectif dans les deux(02) régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à une insurrection armée séparatiste depuis plus de trois ans.
Sisuku Ayuk Tabe qui s’exprime au nom des sécessionnistes a notamment indiqué que si un accord de cessez-le feu est conclu, il doit être publiquement annoncé par le Chef de l’Etat, Paul Biya en personne. Mais pour y arriver, plusieurs autres préalables doivent être satisfaits.

Les leaders séparatistes réclament le retrait des militaires des régions anglophones, une amnistie générale en faveur des prisonniers Ambazoniens qui doivent par conséquent être tous relâchés.
Enfin, Sisuku Ayuk Tabe, qui comme la plupart des autres leaders séparatistes détenus, purge une peine de prison à perpétuité, déclare être disposé à entamer un dialogue de paix avec le gouvernement Camerounais.
Cependant, ces pourparlers de paix ne pourraient se tenir qu’à l’extérieur du Cameroun et doivent conduire à la « restauration de l’indépendance » des régions anglophones, précise le Président autoproclamé de la République d’Ambazonie.

Pour le moment, le gouvernement Camerounais n’a pas publiquement communiqué sur ses conditions qu’il compte annoncer aux séparatistes afin d’accepter un cessez-le feu.

Quelque soit les préalables des uns et des autres, des éventuelles difficultés qui peuvent transparaître ne sauraient être insurmontables si chacune des parties est animée par la bonne foi et une réelle volonté de restaurer la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où la crise qui a éclaté au grand jour en octobre 2016,a déjà causé la mort de plus de trois mille personnes et forcer plus de 500 mille autres à fuir vers d’autres régions du Cameroun et vers d’autres pays étrangers selon plusieurs organisations.

Toutes les âmes de bonne volonté, les artisans et défenseurs invétérés de la paix doivent maintenant au-delà des Nations Unies dont la volonté a influencé les protagonistes du conflit ,non seulement soutenir tous les efforts pour parvenir à un cessez-le feu dans les régions anglophones en cette période de pandémie du Covid 19,mais aussi des négociations soutenues pour solutionner de manière définitive la crise anglophone, gage d’un retour d’une paix durable et définitive dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Il faut pour cela, rester par exemple attentif à l’évolution des pourparlers et au besoin mettre le maximum de pression aux différentes parties afin qu’elles puissent s’accorder et mettre ainsi un terme aux pertes en vies humaines, aux destructions des biens et globalement aux souffrances des populations.

Eric Boniface Tchouakeu

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