Alors, tu la veux toujours, cette gloire ? Tu la convoites, cette lumière qui fait briller les noms et attire les regards ?
Regarde attentivement ce qui se passe sous nos yeux, car le cas de Lydol, notre slameuse nationale, est écrit avec le sang d’un enfant.
Une leçon gravée au couteau dans la chair innocente de Mathis, six ans, dont le nom est désormais un cri.
C’est ça, le prix à payer. Un prix que ton imagination la plus sombre ne peut concevoir.
L’horreur a un nom, et elle a frappé. Un enfant de 6 ans, sauvagement poignardé, tué.
Le présumé coupable, le père de Lydol !
Les détails qui circulent glacent le sang. L’abomination absolue.
Certains murmurent même, et si cela s’avérait exact, l’horreur n’en serait que plus abyssale, que ce ne serait pas le premier acte de violence de cet homme.
Ma condamnation, et la nôtre à tous j’espère, doit être sans appel face à un tel acte monstrueux. Devant une telle ignominie, les mots me manquent pour qualifier le geste, pour décrire ce qui s’apparente à un monstre.
Qu’un père, un être humain, puisse concevoir et exécuter un tel crime dépasse mon entendement, et le vôtre, j’en suis sûr.
Cet homme mérite la plus grande sévérité de la justice et le mépris éternel de notre société. Il n’y a pas de « mais », pas d’excuse, pas de circonstance atténuante pour le meurtre d’un enfant.
Lydol qui, ironie tragique, s’affichait publiquement avec ce père, nous le présentant parfois comme un modèle, un pilier. Ce même père qui, dit-on, était un élément clé dans la communication de ses concerts imminents, ceux-là mêmes qu’elle a dû reporter, la voix brisée.
Voilà, pour moi, le premier niveau du prix à payer pour elle : la trahison intime, la destruction d’une image qu’elle a contribué à façonner, la souillure d’un lien sacré par l’acte le plus vil.
« Elle n’a pas à payer pour son père ! » Vraiment ?
C’est ce que beaucoup d’entre vous disent, avec raison et compassion : « Lydol est innocente, elle ne doit pas porter le fardeau des crimes de son père. »
Sur le plan légal et moral individuel, c’est une évidence.
Elle n’est pas coupable. Mais comprenez bien, vous qui rêvez des sommets, ce que j’essaie de vous faire toucher du doigt : LE PRIX DE LA GLOIRE, C’EST JUSTEMENT ÇA AUSSI.
C’est cette association inévitable, cette crucifixion publique par procuration. C’est d’être jugé, scruté, sali non pas pour tes actes, mais pour ceux de ton sang, parce que ton nom est une marque, une entité publique.
Quand tu es Lydol, tu n’es plus seulement Dolly Sorel Nwafo.
Tu es un symbole pour beaucoup. Et chaque événement qui touche ton cercle intime, surtout un cataclysme pareil, devient une affaire d’État émotionnel pour le public.
Ta douleur privée est débattue sur la place publique, ton silence est interprété, tes larmes sont commentées. Tu es la preuve vivante que la célébrité t’enlève le droit à une tragédie purement personnelle.
Elle devient le spectacle de la douleur d’une personne connue. Voilà le PRIX !
Tu ne l’as pas choisi, mais il t’est imposé par ta propre lumière.
Ce drame est une dévastation. Pour elle, la route sera longue et ardue. Je ne prétends pas avoir de solution miracle, mais, pour moi, l’urgence est à la prise en charge psychologique.
Un soutien thérapeutique spécialisé est indispensable. Il lui faut un espace neutre et sécurisé pour verbaliser l’horreur, ce sentiment de culpabilité par association, la colère, la tristesse, la trahison.
Je dis toujours ON NE PLEURE PAS, mais, dans ce cas, parler, pleurer, hurler s’il le faut, loin des oreilles du public… va être une partie de la thérapie.
C’est surtout le moment de puiser dans ses propres ressources spirituelles. Si sa « Slamthérapie » était un concept pour les autres, elle doit maintenant trouver comment l’appliquer à elle-même, peut-être dans l’intimité la plus stricte.
Se reconnecter à ce qui donne sens, à ses valeurs fondamentales, pour ne pas se laisser définir par l’ombre de son père.
Retrouver son ancrage, dans son village, comme je le dis souvent, car le vent qui souffle sur elle est une tempête d’une violence inouïe.
Son silence médiatique relatif et le report de ses engagements sont, à mon sens, des décisions sages et respectueuses. Le temps du deuil et de la justice prime. Une période de retrait plus longue sera probablement nécessaire.
Se reconstruire loin des projecteurs, laisser la justice faire son travail et l’émotion publique, si volatile, trouver d’autres exutoires. Si elle trouve la force de revenir, son art sera inévitablement marqué.
Elle ne sera plus jamais « Lydol d’avant » !
Mais cette épreuve, si elle est transcendée, peut apporter une profondeur, une authenticité encore plus grande à sa parole. Elle devra choisir avec soin le moment et la manière de son retour, sans se laisser dicter par les attentes extérieures.
Peut-être qu’un jour, elle pourra mettre des mots sur cette horreur, à sa manière, pour elle, et pour ceux qui, parmi nous, ont vécu des échos de trahisons similaires.
Mais ce sera sa décision, et la sienne seule.
Son public, le vrai, celui qui la comprend, saura attendre si elle parvient à communiquer avec sincérité sa démarche.
Que le cas de Lydol soit une leçon gravée dans le marbre pour vous tous qui aspirez à la gloire. Ce n’est pas seulement votre talent, votre travail ou votre stratégie qui comptent.
C’est aussi votre entourage, votre histoire familiale, les failles invisibles qui peuvent un jour s’ouvrir sous vos pieds et vous engloutir.
Votre cercle intime est votre force et votre plus grande vulnérabilité. La lumière sur vous éclaire aussi ceux qui vous sont proches. Si l’un d’eux bascule dans l’ombre la plus noire, vous serez aspiré avec lui dans le regard public.
La dissociation est un luxe que la célébrité ne vous accorde pas facilement. Vous aurez beau crier votre innocence, votre différence, l’amalgame sera toujours tentant pour une partie du public et des médias.
La résilience n’est pas une option, c’est une condition de survie !
Travaillez votre mental, votre équilibre intérieur, votre capacité à encaisser des coups que vous n’avez pas mérités. Forgez-vous une identité si forte qu’elle puisse résister aux tsunamis extérieurs.
Lydol est aujourd’hui au cœur de l’impensable, payant un prix qu’aucun succès ne devrait exiger.
Nous condamnons, et je condamne avec la dernière énergie, l’acte barbare qui a brisé une vie innocente et dévasté des familles.
Nous souhaitons à Lydol de trouver, au plus profond d’elle-même et avec l’aide nécessaire, la force de traverser cette nuit. Et que son épreuve nous serve d’avertissement terrible : la gloire peut vous élever vers le ciel, mais elle peut aussi vous exposer aux flammes de l’enfer sans que vous n’ayez rien demandé.
LE PRIX À PAYER, parfois, c’est votre âme qu’on vient réclamer, par personne interposée.
Dr Claudel NOUBISSIE
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