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Visite de Macron au Cameroun : le Mouvement réformateur met en garde le pouvoir français

Dans un communiqué rendu public hier mardi 19 juillet, la formation politique que dirige Samuel Billong exige la France, à reconnaitre les crimes et massacres commis pendant la guerre d’indépendance au Cameroun.

La sortie du MR était vivement attendue. Depuis l’annonce de la visite du président de la République française, Emmanuel Macron au Cameroun, ce parti politique nourrit plusieurs attentes. Surtout que le numéro français débarque dans un contexte particulier caractérisé notamment par une certaine paralysie au sommet de l’Etat du fait des luttes de clans au sein du régime dans la perspective de la fin de règne du président Biya.

Il convient de prime à bord, écrit Samuel Billong, de « rappeler qu’après le décès du président Idriss Déby Itno autour du 19 avril 2021, le président Macron s’est précipité au Tchad pour Adouber le fils de ce dernier en violation des dispositions de la constitution Tchadienne et des règles démocratiques ».

Le leader politique soutient mordicus qu’il est temps d’éviter la victoire de l’union de la gauche lors des récentes législatives en France ; surtout que « Macron et son parti ne se sont pas empêchés de flirter avec l’extrême droite mettant en mal une vieille tradition républicaine de barrage à l’extrême droite en France ».

Par ailleurs, poursuit-il, « le silence de la France sur le drame des populations anglophones depuis 5 ans dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest de notre pays ne laisse que très peu de doute sur le dédain du pouvoir Français vis-à-vis des aspirations démocratiques du peuple camerounais. On se souviendra à titre de comparaison que la France a été au cœur de la résolution de la guerre civile en Côte d’ivoire en organisant par exemple la conférence de Linas-Marcoussis ayant abouti aux accords de Kléber dès les premières semaines qui ont suivi le déclenchement de la crise ivoirienne en septembre 2002 ».

Pour Samuel Billong, recevoir dans les prochains jours, le numéro français, représentant d’un pouvoir sans scrupules qui met en avant les intérêts des multinationales françaises au mépris des aspirations profondes des camerounais.

Implication pernicieuse dans la transition

« La tentation est grande pour les clans rivaux au sein du pouvoir de Yaoundé et dans une certaine opposition de se faire adouber par Emmanuel Macron dans la perspective de l’après Biya. Il faut aussi dire qu’au Mouvement Réformateur, vis-à- vis de la France, nous n’avons ni rancune ni complexe.

Si nous appelons la France à reconnaitre les crimes et massacres commis pendant la guerre d’indépendance dans notre pays, l’histoire commune des peuples français et camerounais nous oblige à la fraternité qui ne laisse aucune place au prolongement d’une certaine domination néocoloniale de la France sur le Cameroun mais garanti le respect mutuel des aspirations des populations de nos deux pays avec pourquoi pas une coopération économique privilégiée au bénéfice des peuples », argue-t-il.

Suffisant pour mettre en garde l’Etat français contre « une implication pernicieuse dans la transition qui s’annonce dans notre pays, implication qui serait un retour en arrière autant inacceptable qu’incompréhensible, appeler les camerounais à une sereine vigilance et à l’engagement pour que l’avenir de notre pays soit déterminé exclusivement par les camerounais ».

Le patron du MR estime que notre devoir en tant que camerounais est de « rester unis et, dans l’unité, de travailler à la fin de la guerre dans les régions anglophones et à une transition démocratique au long règne du président Biya qui a naturellement droit au repos après avoir passé toute sa vie au service de la Nation ».

Avant de conclure : « notre devoir est de mettre en échec tous ceux qui s’engageraient dans des manœuvres qui visent à poursuivre la soumission de notre pays aux forces du mal contre le bien-être de nos concitoyens et l’émancipation de notre continent ». Tout un programme !

Le Messager

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