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Vincent-Sosthène Fouda : «il faut une autre force pour s’opposer au RDPC»

Vincent-Sosthène Fouda le président du Mouvement camerounais pour la social-démocratie affirme que la force qui peut renverser le parti au pouvoir le Rdpc doit être démocratique et sociale.

Dans sa récente tribune le Dr Vincent-Sosthène Fouda parle du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, le parti au pouvoir. Entre autres constats qu’il fait, il y a que le Rpdc n’aime pas la différence et cela a conduit à la crise anglophone.

Retrouvez ci-dessous sa tribune

En 2011 j’étais le plus jeune postulant à la présidentielle avec des idées innovantes, si l’on place l’éthique et le patriotisme au cœur du devenir de notre pays, oui je peux être utile à mon pays, par mes idées, par ma vision de l’engagement politique. Face aux dérives sectaires portées par un engagement politique messianique, il faut une autre force pour s’opposer au RDPC, cette force pour moi doit être démocratique et sociale.

Nous avons le devoir de jouer ce rôle là dans notre pays. Le Cameroun de 2020 n’est pas le Cameroun de 1960 voilà pourquoi je parle d’une évolution anthropologique avec une jeunesse plus vindicative et des ainés plus que possessifs au bord de l’égocentrisme frisant l’infantilisation, nous ne devons pas rester les bras croisés.

Les jeunes sont moins politisés que la génération des années 60 mais ils ont des exigences, ils veulent du travail, la connexion WIFI de bonne qualité quand elle n’est pas gratuite, ils veulent pouvoir voyager plus facilement à l’intérieur du pays car contrairement à ce qu’on croit on voyage plus difficilement aujourd’hui dans notre pays qu’il y a 30 ans.

Nous devons rassembler, nous emparer des sujets actuels et ceux du futur, les mettre ensemble – notamment l’écologie à laquelle nous devons donner un contenu dans notre pays, l’économie à laquelle nous devons donner une dimension plus humaine, plus sociale, nous devons par notre engagement constant auprès de nos compatriotes lutter contre un accroissement sauvage des différences  au point de créer un déséquilibre susceptible de faire vaciller le pays tout entier. Faire la politique c’est d’abord s’engager pour les autres pour son pays et non appeler en permanence à une insurrection ; l’insurrection ne peut pas être et ne saurait être un programme politique. Faire la politique, c’est aussi, quand on exerce le pouvoir, savoir écouter toutes les autres forces en présence.

Le RDPC refuse l’expression de la différence. Si le RDPC avait accepté la main tendue la crise dans le NOSO serait loin derrière nous, une chose est d’appeler au dialogue et à la concertation, une autre est de vouloir réellement dialoguer. Une partie de notre peuple est traitée comme étrangère à la République ; aucun dialogue n’est possible dans de telle condition. Depuis trois ans aucun geste politique n’a été posé ni dans le sens de l’apaisement des tentions ni dans le sens de la construction de la paix.

Si Stephen Tataw ancien capitaine des Lions Indomptables repose à Mvolyé aux mépris des us et coutumes de notre pays, c’est bien parce que l’Etat n’a pas été capable d’aller l’enterrer chez lui, qu’il n’a pas été capable de créer l’électrochoc dont nous avons besoin pour nous sentir un peuple, une nation. Le Premier Ministre et le ministre des sports n’ont pas été capables en la circonstance de faire « Cameroun » malgré les instructions du président de la République.

 

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