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Université de Ngaoundéré : Abdoulaye Babale se défausse sur Fame Ndongo et Motaze

Sevrée depuis six mois de ses indemnités de souveraineté sur décision du Conseil d’administration qui dit se plier aux instructions de la tutelle administrative et la tutelle financière, madame le Recteur souffle le chaud et le froid, en attendant désespérément l’arbitrage de la Présidence de la République.

On n’est pas sorti de l’auberge ! La 48e session ordinaire du Conseil d’administration de l’université de Ngaoundéré s’est tenue le 14 juin 2022, sous la présidence d’Abdoulaye Babale. L’unique résolution qui sanctionne les travaux porte sur les « avantages, indemnités et primes au Recteur de l’université de Ngaoundéré », tel que mentionné sur te document dont le Messager a obtenu copie en exclusivité.

« Le Conseil d’administration (…) se déclare incompétent à se prononcer sur les avantages, indemnités et primes susceptibles d’être accordées au Recteur. Il s’en tient aux instructions reçues de la tutelle administrative et financière », lit-on sur ledit document co-signé par un administrateur et le Pca himself.

Le ciel reste donc gris entre le Recteur et le Pca. Un climat délétère qui règne entre les deux personnalités depuis bientôt sept mois. La vive tension née au mois de janvier dernier au moment de voter le budget de l’institution universitaire continue visiblement de jouer les prolongations.

Sanction injustifiée

Abdoulaye Babale qui avait pris la décision de supprimer la ligne qui concerne les indemnités de souveraineté du recteur évaluées à 37 millions de Fcfa par an, n’a toujours pas levé ce que beaucoup d’observateurs ont assimilé à une sanction injustifiée. Alors que tous les autres recteurs à la tête des universités d’État ont droit et perçoivent dûment ces indemnités inscrites dans l’éventail des avantages prévus par la réglementation en vigueur, Uphie Chinje n’est pas logée à la même enseigne.

Sevrée de cette enveloppe à l’issue des travaux de la session ordinaire du 15 décembre 2021, consacrée à l’examen et au vote du budget 2022 de l’université de Ngaoundéré, la pauvre professeure de Chimie inorganique et non moins membre associée de l’Académie de sciences du Cameroun va devoir continuer à vivre comme coupée de sa sphère professionnelle.

Injustice

Jointe au téléphone par nos soins hier mercredi 22 juin, Uphie Chinje refuse de se prononcer sur le contenu d’un document censé se limiter aux membres du Conseil d’administration exclusivement.

« Je ne peux faire aucun commentaire suite aux décisions du Conseil qui relèvent des affaires internes de la gestion de l’université. J’ignore comment ce document censé être secret, a été divulgué au point de susciter des commentaires. Si un membre du conseil s’est permis de le rendre public, ce n’est pas à moi de justifier sa démarche. Je ne voudrais pas m’évertuer à commenter ce qui relève d’un cadre strictement interne. Je crois que vous pouvez logiquement comprendre ma réaction », tranche le Recteur sur un ton empreint de politesse.

Après avoir saisi la présidence de la République et le Premier ministre pour se plaindre de cette grosse injustice en début d’année, la démarche de l’ancienne Directrice générale de la Mission de promotion des matériaux locaux (Mipromalo) est désespérément restée lettre morte.

Même la Commission nationale anti-corruption (Conac) qu’elle a récemment saisie par voie de correspondance dans l’espoir de voir rétablir ses indemnités, est jusqu’ici murée dans un mutisme déconcertant. A l’observation, Abdoulaye Babale, l’auteur de ce châtiment à l’endroit de cette qui cumule une riche expérience dans la gestion des établissements publics administratifs, n’est pas prêt de tâcher du lest.

A preuve, il n’a pas mis long à réagir à la lettre envoyée à Dieudonné Massi Gams. Le 26 avril, soit six jours plus tard, l’ex Directeur général d’Elections Cameroon (Elecam) a pondu une lettre au contrôleur financier spécialisé dans laquelle il qualifie les dénonciations du recteur de «diffamations».

«Je vous saurais infiniment gré de me faire part des irrégularités que vous auriez constatées au vu de ces accusations sans preuve à’l’appui, formulées contre le contrôleur financier spécialisé et le président du Conseil d’administration par madame le recteur», enjoint-il à Joseph Nkiti Abessolo, le destinataire de sa correspondance.

Allocations budgétaires

Ce dernier avait rapidement répondu au Pca en épluchant les griefs formulés par le recteur. En ce qui concerne les indemnités du recteur, Joseph Nkili Abessolo rappelait que le ministère des Finances (tutelle financière) et celui de l’Enseignement supérieur (tutelle administrative) ont demandé de surseoir.

« En tant que premier conseiller de madame te recteur en matières financières, et si j’ai bonne souvenance, je n’ai jamais demandé au recteur de convertir tes allocations budgétaires en vue d’obtenir de l’argent, afin de résoudre ses problèmes personnels. Il en est de même des chefs d’établissement qui sont cités dans la lettre adressée au président de la Conoc », avait-il conclu.

De quoi complexifier la situation de madame le Recteur dont le leadership et le management continuent d’apporter davantage de visibilité à l’université de Ngaoundéré où elle a remplacé un dinosaure, le Prof Paul Henri Amvam Zollo appelé à faire valoir ses droits à la retraite alors même qu’il était jusque-là le plus ancien recteur en poste. A suivre !

Le Messager

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