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Regards : l’Afrique entre hécatombe et opportunité

Depuis le diagnostic annoncé des premiers cas avérés de ce virus mortel sur le continent, la prospection du pic de la propagation est hallucinante, jetant tous les experts dans un pessimisme sans fond.

Espoir perdu? Bill Gates avait déjà enfoncé le dernier clou sur le cercueil de l’Afrique en prophétisant que ce virus d’outre-tombe allait décimer plus de vies en Afrique qu’en Chine.

Nous n’y sommes pas encore, contemplant stoïque ou avec stupeur les peines avec lesquelles les puissances occidentales se démènent pour sortir du bourbier mouvant.

En Afrique précisément, où tous les secteurs vitaux sont dans un dysfonctionnement inavouable, on se demande quel plan possible les pays du continent peuvent-ils mettre en place pour répondre de manière efficience à la guerre imposée par cet ennemi invisible, furtif dans ses frappes de destruction massive.

Oui, Covid-19 est un ennemi qui a déclaré la guerre à la planète, mettant sur la touche d’un seul coup les armées conventionnelles du monde. Désormais, c’est le corps médical qui est convoqué sur le théâtre des opérations, peu au fait du modus operandi de cet illustre ennemi.

On en vient à réduire la planète à se soumettre à des mesures préventives, convaincue de sa force de frappe. Pendant ce temps en Afrique, le malin a pointé ses griffes lugubres et fait déjà des victimes.

Comment l’Afrique va-t-elle mener cette guerre sans stratégie? Comment espérer mettre les gens en confinement sans moyens de les nourrir? Comment demander à une masse laborieuse qui vit au jour le jour de rester cloîtrer chez elle? Est-ce possible à Douala, à Yaoundé, Bafoussam ou Garoua?

Si donc le confinement est en question comment l’Etat va-t-il prendre en charge les contaminés? Cela signifie qu’à l’allure où vont les choses, c’est précisément la force de l’Afrique qui sera touchée de plein fouet, à savoir sa jeunesse.

Pourquoi notre État ne suit-il pas par exemple les exemples sénégalais et congolais, où on a vu les forces vives de ces Nations faire des dons de solidarité, une sorte d’effort de guerre, pour lutter contre le Covid._19?

L’espoir au-delà de tout ce tableau sombre est que s’incruste pour toujours dans la conscience des dirigeants africains, la notion de responsabilité sur la vie des concitoyens.,

Casemer et soigner les citoyens

Bill Gates a parlé de million de morts. Peut-être qu’en Afrique le sang de ces innocents, des victimes propitiatoires serviraient à conjurer une fois pour toute, le vide de la gestion prospective de nos dirigeants, qui sont marqués par la prédilection de la gestion à la petite semaine.

L’indisponibilité financière peut-elle justifier le grand désert de la planification dans la gouvernance en Afrique? Avec Coronavirus, la consécration de la fin d’une gouvernance systémique à courte vue?

En France, Marine Le Pen a déjà jeté un pavé dans la mare en déclarant qu’il est hors de question qu’un dirigeant africain vienne se soigner dans son pays. Le message est-il passé? On l’espère du moment où le pic de contamination est exponentiel dans tous les pays.

C’est certain qu’à défaut de construire des nouveaux hôpitaux pour endiguer la pandémie, les stades de football nouvellement édifiés et les palais de sport construits par la Chine vont s’avérer des plus utiles pour casemer et soigner les citoyens.

Autre point de différenciation avec l’Italie et la Chine, est que leur population est vieillissante et par conséquent plus vulnérable. Cette réalité n’enlève absolument rien à l’onde de choc qui va commencer à déferler sur le continent d’ici deux semaines. L’Afrique tiendra ou ne tiendra pas.

Source: Le Messager

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