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Plus de 40 000 déplacés internes suite aux inondations dans l’Extrême-Nord

Depuis août dernier, la région de l’Extrême-Nord fait face à des inondations dévastatrices dans plusieurs de ses localités.

« Plus de 40 000 personnes ont été forcées de se déplacer après la destruction de leurs biens par les inondations dans la région de l’Extrême-Nord » du Cameroun, a annoncé, mardi, l’ONG le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).

Selon cette organisation humanitaire indépendante qui aide les personnes contraintes de fuir, « les personnes ont été forcées de se déplacer après la destruction de leurs biens par les inondations dans la région de l’Extrême-Nord » du pays.
Depuis la mi-août 2022, la région de l’Extrême-Nord fait face à des inondations dans plusieurs localités des départements du Mayo-Danay, Logone et Chari, et Mayo-Tsanaga.

« Les inondations sont consécutives à la fois aux précipitations abondantes, au débordement des cours d’eau et/ou à la rupture de digues », a indiqué, vendredi, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).

Alors que les pluies connaissent une relative diminution depuis la mi-septembre, « une montée significative des eaux des fleuves Logone et Chari, ainsi que des lacs de Maga et Wina est observée », a annoncé, jeudi dernier, le ministère camerounais de l’Administration territoriale.

D’après l’Ocha, « ceci a entraîné la rupture des digues de protection, et le débordement des eaux dans plusieurs localités » dans l’Extrême-Nord du Cameroun.

« Les départements du Mayo-Danay et Logone et Chari riverains des deux fleuves susmentionnés sont particulièrement affectés » et « de nombreuses localités sont envahies par les eaux entraînant l’écroulement des habitations généralement construites en terre, ainsi que la destruction de cultures, la perte de bétail et autres biens », a annoncé, jeudi, l’Ocha.

Les inondations ont également occasionné la perturbation des services sociaux de base, notamment les écoles, les formations sanitaires et les marchés. Les villes de Yagoua et de Kousseri, chefs-lieux respectifs des deux départements, sont également touchées avec des quartiers complètement envahis par les eaux selon le gouvernement camerounais.

« Les populations sont parfois contraintes d’abandonner leurs maisons pour se regrouper dans des zones plus sûres, souvent dans des conditions très précaires (difficulté d’accès à l’eau potable, insuffisance de latrines, de vivres, etc.) », a indiqué à l’Agence Anadolu, Isseini Darkadré, maire de Kousseri.

Selon les prévisions des autorités camerounaises, on s’attend à une stabilisation puis une baisse progressive du niveau d’eau dans le Mayo-Danay dans les prochaines semaines.

Cependant, dans le Logone et Chari près du Lac Tchad, une montée des eaux du Chari pourrait continuer d’être observée, ce qui laisse craindre l’amplification des inondations et des dégâts subséquents dans les localités riveraines.

AA

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