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Nkometou : la tombe de Mgr Jérôme Owono Mimboé profanée

La sépulture du prélat a été mise à sac par des inconnus dans la nuit du 11 au 12 juin 2022.

Au matin du dimanche 12 juin 2022, ceux qui ont croisé les abbés Timothée Zogo (Vicaire épiscopal chargé de l’apostolat des laïcs au Diocèse d’Obala) et Marcel Philémon Vida (vicaire à la cathédrale de la même ville) ont observé que les deux prélats affichaient triste mine.

Sur leurs visages, l’émotion était palpable après la profanation de la tombe de Mgr Jérôme Owono Mimboé, sise au cimetière de la paroisse de Nkometou (département de la Lékié, région du Centre).

Saisis dimanche matin par Mgr Sosthène Léopold ayemi Matjei, l’évèque d’Obala, les enquêteurs de la gendarmerie, affairés à relever d’éventuels indices, en avaient bloqué les accès.

«Tout le monde est attristé et dégoûté par ce qui est arrivé. Les. pierres sont fracassées, les plaques He marbre sont brisées, les grès sont disloqués. Certaines ont roulé en contrebas. Ça a été fait de manière systématique, avec beaucoup de méthode», déplore un fidèle joint au téléphone par Intégration.

Né le 4 février 1933 à Ebolboum dans la Région du Sud, Mgr Jérome Owono Mimboé a été ordonné prêtre le 22 juillet 1962 à Ngoulemakong. Il a été nommé évêque d’Obala le 6 septembre 1987. Le prélat dont la devise était «La vérité dans la charité» (Eph 4,15b) est mort le 15 juillet 2016 à Yaoundé des suites de maladie.

Réputé proche du président Paul biya (dont il fut le camarade de classe), le disparu était présenté comme un nomme sobre. Cette qualité avait constitué le fil d’Ariane de son homélie lors de la messe de requiem dite en la mémoire e Marc-Vivien Foé le 7 juillet 2003 à la cathédrale de Yaoundé.

Mgr Jean-Benoît Bala

Il est à relever que cette triste actualité survient au lendemain de la commémoration de la disparition de Mgr Jean-Benoît Bala. En effet, il y a cinq ans, le corps sans vie de cet autre dignitaire de l’homme, alors évêque de Bafia (Mbam-et-Inoubou, région du Centre), avait été retrouvé dans les eaux du fleuve Sanaga.

Trois jours plus tôt, le prélat avait disparu. Sa voiture avait été retrouvée sur un pont avec, à l’intérieur, griffonné sur un papier, le la conique mot : «je suis dans l’eau».

Deux thèses s’étaient alors affrontées : d’un côté l’Église catholique qui affirmait que le défunt évêque avait été assassiné, et de l’autre, l’enquête officielle qui estimait qu’il s’était suicidé. Dans un livre publié le 13 avril 2019 aux éditions du Schabei et intitulé, «Mgr Bala : Un crime trop parfait», le journaliste camerounais, Léger Ntiga défend la thèse de l’assassinat.

Cette mort continue d’intriguer d’autant plus que le 28 août 2017, trois mois après la mort de Mgr Bala, des traces de sang avaient été retrouvées sur sa tombe, construite à l’intérieur de la cathédrale de Bafia ainsi que sur les marches de la cathèdre et sur le livre d’or.

Mgr Sosthène Léopold Bayémi Matjei, évêque d’Obala, le diocèse voisin, dépêché sur les lieux, avait confirmé qu’il y avait eu «un acte de profanation évident» dans l’église tout en précisant que «le lieu est fermé au culte public jusqu’à ce qu’y ait lieu un rite pénitentiel qui est prévu par le code et le rite liturgique de l’Église».

Intégration

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