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Nécrologie : décès de l’ancien ministre Dakole Daissala à l’âge de 79 ans

L’homme politique Dakole Daissala est passé de vie à trépas des suites de maladie à l’âge de 79 ans.

Le sénateur et ancien ministre des transports Dakole Daissala, par ailleurs Président National du Mouvement pour la Défense de la République en abrégé MDR, s’est éteint très tôt ce mardi matin au CHU de Yaoundé.

Biographie

Dakolle Daïssala, Né le 15 avril 1943 à Goundaye, dans département du Mayo-Kani, était un des hommes de pouvoir les plus énigmatiques du Cameroun, en ce que ses motivations s’adaptaient avec les époques. Il faisait partie de la première cohorte du Sénat, grâce à une nomination du président Paul Biya. Mais entre les deux hommes, la relation n’avait pas toujours été un long fleuve tranquille.

Dakole Daïssala est entré dans l’administration publique en 1967, comme sous-préfet à Ngaoundéré, une localité camerounaise de la région de l’Adamaoua, loin de ses terres chez les Toupouris dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Il deviendra par la suite directeur général de la société des transports publics de l’époque (SOTUC) et y passe dix ans.

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En 1984 lors du coup d’État contre le président Paul Biya qui avait succédé à Amadou Ahidjo, premier président du pays, Dakolle est arrêté et détenu 7 ans durant, sans être jugé, ni inculpé. Il est libéré en 1991 et participe aux élections législatives de 1992 avec son parti le Mouvement pour la défense de la république (MDR).

Il remporte six sièges et noue une alliance déterminante qui permet au RDPC, en difficultés, de garder la main au Parlement, avec une majorité courte, mais suffisante. Lui et plusieurs cadres de son parti seront nommés au gouvernement.

Mais cette alliance sape sa légitimité dans sa base. En 1997, il est le seul de son parti politique à être élu député. Lors de l’élection présidentielle de cette année-là, il va soutenir la candidature de Samuel Eboua, un ancien ministre du président Ahidjo, qui n’est sorti finalement que troisième de la compétition. Dakole Daïssala sort du gouvernement cette année-là et rentre dans une nouvelle brouille avec le pouvoir de Yaoundé. Mais en 2004, il apporte son soutien à la candidature de Paul Biya et revient au gouvernement comme ministre des Transports.

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Cette nouvelle alliance a détruit complètement le peu de légitimité qui restait à son parti. Le MDR ne parviendra pas à avoir un seul poste de député lors des législatives de 2007. Mais l’homme politique semble avoir définitivement rangé son arme. Plus de friction avec Paul Biya. Il soutiendra la révision constitutionnelle qui permet à ce dernier de se représenter à une élection présidentielle de 2011.

Il est aujourd’hui discret, mais on le présente comme un des atouts du président Paul Biya dans sa politique de gestion de l’électorat du septentrion. Son parti est aussi revenu en grâce auprès des électeurs, qui lui ont permis d’avoir deux députés et trois mairies, lors des élections de février 2020.

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