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Mboscuda : les médias à l’école de l’agro-écologie

Une vingtaine d’hommes et femmes des médias ont été conviés ce 18 aout 2022, à une formation sur l’agroécologie et les bénéfices pour les populations et le gouvernement camerounais.

Cet échange de plusieurs heures était d’une importance capitale vu les inondations dont sont victimes certains pays, mais aussi l’impact de la sècheresse sur la vie des populations en général et des mbororos en particulier. En guise de résilience, ces derniers ont développé des techniques Bio tant sur le plan agricole que de l’élevage. Ils sont l’exemple type de l’usage de l’agroécologie au Cameroun.

Pour faire recours de moins en moins aux engrais chimiques et nocifs pour l’environnement, les mbororos ont une chaine bien élaborée d’engrais bio que produisent leurs bêtes. Dans leur voisinage, ils sont désormais acteurs des changements des habitudes agricoles car un échange se fait régulièrement entre eux et d’autres communautés.

A titre d’exemple, il est désormais possible qu’ils fournissent du lait à leurs voisins et en échange, leurs bêtes peuvent brouter l’herbe chez leurs voisins et produire par leurs excréments, des engrais bio qui fertilisent les sols et assure une production alimentaire continue.

Sur le choix porté sur les médias, Mr. Moussa Ousmanu NDAMBA, Vice-président de MBOSCUDA reconnait que « le Cameroun a déjà de grandes avancées dans la lutte contre le changement climatique en mettant en place des organes qui contrôle tout. Beaucoup reste à faire car nous demandons que le gouvernement adopte l’agroécologie pour lutter contre le changement climatique. Ceci passe par l’adoption des engrais bio pour réduire notre dépendance aux engrais importés. Les journalistes étant les porte-parole de la population doivent transmettre ce message aux populations et aux décideurs car tout le monde doit s’impliquer. »

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Mr. KAGONBE Timothée, représentant du ministère de l’environnement et des forets © Salma Amadore – Camerounactuel.com

Un rôle déterminant des médias certes mais qui d’après Mr. KAGONBE Timothée du ministère de l’environnement et des forets du Cameroun repose désormais sur l’agroécologie qui « occupe une place de choix dans les solutions basées sur la nature. Les forêts sont le deuxième poumon économique mondial, comparé à l’agriculture traditionnelle pratiquée dans nos pays africains aujourd’hui où ont fait le sur brûlis, on passe d’un point A à un point B, c’est un procédé qui augmente la déforestation. L’agroforesterie contribue à séquestré du carbone et permet d’y introduire de la petite agriculture qui est un plus dans la réduction de l’émission du gaz à effet de serre et l’augmentation de la production agricole. Il est désormais possible de faire de la cacao culture zéro déforestation en revalorisant les vieilles plantations et augmentant la production. C’est une politique adoptée par le Cameroun car le pays compte sur sa nature. »

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Mr. Augustine B. NJAMNSHI, Secrétaire Exécutif de BDCP-C © Salma Amadore – Camerounactuel.com

 

L’entente et la collaboration reste de mise pour Mr. Augustine B. NJAMNSHI, Secrétaire Exécutif de BDCP-C « Le gouvernement avant de faire des politiques doit consulter tous les acteurs du domaine pas seulement faire face au problème, mais aussi obtenir des solutions locales à certains problèmes climatiques. Il existe une relation entre les journalistes et le public car ils échangent leurs connaissances sur les bons exemples qui se font ailleurs. Un programme est en cours pour impliquer les journalistes dans les activités de terrain. »

Les inondations à l’avenue Kennedy, la rareté de l’eau dans les robinets des populations et l’inflation des prix des denrées sont la tant d’exemple palpables du quotidien qui montrent que la question climatique est une affaire de tous par tous. Ce n’est qu’en nous impliquant tous que nous pourrons à nouveau équilibrer la nature et nous éloigner des catastrophes naturelles qui font désormais partie de notre quotidien.

La Mbororo Social and Cultural Development Association (MBOSCUDA) « Association de développement social et culturel des Mbororo » est une organisation sociale dans la communauté Mbororo créé en 1992 qui cherche à réorganiser le potentiel du Mbororo pour redéfinir leurs priorités, conformément à leurs aspirations en tant que peuple, et aussi d’éliminer l’ignorance et l’analphabétisme.

Salma Amadore

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