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Le Cameroun parmi les pays les moins endettés d’Afrique

Le Cameroun est classé parmi les pays les moins endettés d’Afrique. Ce classement est établi selon les indicateurs publiés par la Banque mondiale.

Selon le classement de l’institution de Breton Woods, le Cameroun affiche l’un des taux d’endettement public les plus bas d’Afrique subsaharienne. Cette performance remarquable est le résultat de la politique budgétaire prudente menée par le ministère des Finances.

Alors que de nombreux pays africains sont aux prises avec des dettes excessives, le Cameroun maintient sa dette sous contrôle, bien en deçà des seuils critiques.

À fin septembre 2024, la dette publique du Cameroun s’élevait à 13 504 milliards de FCFA, selon la Caisse autonome d’amortissement (CAA), l’organisme public chargé de la gestion de la dette publique.

Ce montant représente 44% du PIB, contre 43,9% un an plus tôt, soit une augmentation de seulement 719 milliards de FCFA (+5,6%).

Malgré cette hausse, le pays reste bien en deçà du seuil de 70% du PIB, fixé par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, CEMAC.

Pour la période 2025-2027, le gouvernement envisage de maintenir ledit ratio autour de 50%, une prudence qui traduit la volonté de maintenir la soutenabilité de la dette.

Une dette modérée à l’échelle africaine

Par rapport aux autres économies du continent, le Cameroun se distingue sur le plan du niveau d’endettement. Selon la Banque mondiale, le pays affiche un ratio dette/PIB de 33%, bien en deçà de la moyenne régionale.

A titre de comparaison, le Sénégal affiche un ratio dette/PIB de 133 de son PIB, au-dessus de la limite de 70% fixée par l’Union économique et monétaire ouest-africaine, UEMOA.

Djibouti et le Rwanda, avec des taux respectifs de 86% et 82%, dépassent également les seuils considérés comme viables dans leurs zones économiques.

Le Burkina Faso, avec un taux de 53, reste au-dessus de la limite régionale, reflétant un recours intensif à l’emprunt pour financer ses infrastructures. D’autres pays de la région adoptent une stratégie plus équilibrée.

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Le Maroc, avec un ratio dette/PIB de 50% du PIB, et la Côte d’Ivoire, à 48%, restent dans des niveaux acceptables au regard des critères de convergence.

Mais ces pays sont confrontés à des pressions budgétaires croissantes liées aux coûts de leurs politiques d’investissement.

A l’inverse, des pays comme l’Algérie maintiennent un niveau d’endettement extrêmement faible, autour de 3% du PIB, principalement grâce aux revenus pétroliers générés.

Standards internationaux

Si l’on étend la comparaison au-delà du continent africain, le ratio d’endettement du Cameroun apparaît encore plus modeste.

Alors que le ratio dette/PIB de la France s’établit à 110%, la zone euro se stabilise autour de 90% et les Etats-Unis à plus de 120%. Le Japon, souvent cité comme une exception, affiche un niveau ahurissant de 263%.

Ces écarts reflètent une réalité économique fondamentale : ce n’est pas tant le volume absolu de la dette qui compte, mais sa soutenabilité à long terme.

Le Cameroun, malgré une dette de 13 504 milliards de FCFA, loin derrière des économies comme le Maroc, dont la dette publique dépasse 69 milliards de dollars (environ 41 000 milliards de FCFA).

Une politique budgétaire stricte

Si le Cameroun a réussi à limiter son endettement, c’est grâce à une politique budgétaire stricte, dictée par le président de la République et mise en œuvre par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze.

Lors de la conférence annuelle du ministère des Finances, tenue en février 2025, le ministre Motaze avait réaffirmé la nécessité de maîtriser la dette et les autres sources de financement.

« Nous pourrions nous endetter davantage, mais nous avons une politique claire. Notre niveau d’endettement est à moins de 45%, alors que la CEMAC nous permet d’aller jusqu’à 70%. nous avons choisi de maintenir un faible taux d’endettement », avait-il déclaré.

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En 2024, la performance des ressources financières a été particulièrement remarquable. Les recettes fiscales et douanières ont dépassé la barre des 1 000 milliards de FCFA pour la deuxième année consécutive, illustrant une nette amélioration du recouvrement des impôts et de la lutte contre la fraude fiscale.

Limiter la situation de l’endettement

Face aux défis économiques et aux besoins croissants en infrastructures, le ministre Louis Paul Motaze a préconisé une stratégie de renforcement de la dette intérieure.

« La vraie solution réside donc dans l’optimisation des recettes fiscales, douanières et non fiscales. Cette approche vise à réduire la dépendance à l’emprunt en augmentant les recettes fiscales et les activités économiques locales », a expliqué le ministre Louis Paul Motaze.

Le gouvernement mise sur une meilleure collecte des impôts et une lutte plus efficace contre la fraude fiscale pour dégager des marges budgétaires.

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