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Jacques Fame Ndongo : « l’Etat tient aux Ens et Enset comme à la prunelle de ses yeux »

Dans une sortie épistolaire aux allures de proposition constructive, le ministre de l’Enseignement supérieur donne des clés de compréhension pour la correspondance conjointe signée le 19 mai 2022 et adressée au ministre, Secrétaire général des Services du Premier ministre, par le Minesup et le Minfopra.

C’est une sortie démonstrative baptisée : « Avenir des lauréats des Ens et Enset : l’Etat veille au grain, dans l’équité et la rationalité ». Dans un style qu’on lui connaît, Jacques Fame Ndongo, du haut de sa chaire, tente d’éclairer la lanterne de l’opinion publique au sujet de ce qu’il qualifie de « diffusion inappropriée », par les réseaux sociaux, de la correspondance conjointe du 19 mai 2022, portée à la haute attention du Premier ministre, chef du gouvernement. Face aux nombreuses interrogations sur l’avenir des diplômés des huit Ens et Enset camerounaises, le patron de l’Enseignement supérieur se pro- nonce et tente de remettre la balle au centre.

S’agit-il d’une décision ou d’une proposition ? « Il s’agit d’une proposition conjointe de deux membres du gouverne- ment soumise à la haute sanction de leur supérieur hiérarchique. Aucune décision n’est encore prise. Seule la hiérarchie est habilitée à prendre une telle mesure. Ses directives seront appliquées illico presto par les deux ministres qui restent, chacun, dans son domaine de compétence (formation rigoureuse et cohérente d’une part, intégration administrative d’autre part) », écrit le Minesup.

Eviter que l’avenir ne soit déliquescent

Faut-il en déduire que les lauréats seront jetés dans la fosse aux lions ? « Non », argue Fame Ndongo qui précise au pas- sage que l’Etat tient aux lauréats des Ens et Enset comme à la prunelle de ses yeux. Mieux, ajoute-t-il, « il prend toutes dispositions pour que leur avenir ne soit guère déliquescent. Les concours directs d’intégration à la Fonction publique ne sont pas semblables à une fosse aux lions. L’équité, la rationalité et les contraintes de l’Etat sont prises en compte ».

Réagissant à la date « 2023 » inhérente à la ladite correspondance, le Chancelier des Ordres académiques renseigne que les étudiants actuellement en formation dans les huit Ens et Enset du Cameroun seront intégrés normalement à la Fonction publique car ils ont été admis à la suite des quotas fixés par le Pm, relativement aux concours d’entrée organisés par le ministère de l’enseignement supérieur (avec, dans les jurys d’admission, des représentants du ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative, du ministère des Enseignements secondaires et des Universités Ndlr).

De manière concrète, les deux membres du gouvernement suggèrent que les étudiants qui seront admis en 2022 dans les huit Ens et Enset bénéficient, aussi, d’une intégration à la Fonction publique. D’où la date « 2023 » qui a trait à l’application éventuelle (si la hiérarchie en a convenan- ce) des mesures suggérées.

« 2023 concerne l’année d’entrée en 1ère année du premier cycle (Bac/GCE AL) et en 1ère année du second cycle (Licence/Bachelor). La sortie visée par les mesures suggérées aurait donc lieu, respectivement, en 2026 et en 2025 (dates auxquelles les lauréats seraient, le cas échéant, soumis aux divers concours d’intégration si la proposition Minesup-Minfopra est agréée par la hiérarchie) », explique Fame Ndongo

Assurance-qualité

Pourquoi donc le maintien du statu quo n’est-il pas suggéré ? « Parce que, selon la réglementation en vigueur, le ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative est responsable de l’intégration des personnels de l’Etat à la fonction publique camerounaise. Règlementairement, l’intégration des diplômés de l’enseignement supérieur relève de sa compétence, tandis que la formation dépend du ministère de l’enseignement supérieur (à travers les onze Universités d’Etat et les 400 Instituts d’enseignement supérieur).

Dans l’hypothèse où les suggestions visées plus haut seraient créditées du Haut accord de la hiérarchie, le ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative retrouverait l’intégralité de ses prérogatives statutaires et le ministère de l’enseignement supérieur maintiendrait ses missions scientifiques et heuristiques qu’il a toujours su préserver (assurance-qualité, savoirs savants, savoirs pratiques, savoir-faire, innovation, employabilité des diplômés, professionnalisation et numérisation des enseignements) », conclut Fame Ndongo.

Le Messager

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