Le premier secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale Serge Espoir Matomba dans une tribune rendue publique, demande aux autorités de mettre en place une loi sur la prévention des risques naturels.
Serge Espoir Matomba a commis une tribune en rapport avec les inondations que certaines grandes villes du Cameroun connaissent depuis la fin de la semaine dernière. L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 pense que s’il y a un peu de volonté politique, les problèmes relatifs aux inondations à Douala pourront être résolus.
Ci-dessous la tribune de Serge Espoir Matomba
Pour éviter ce genre de drame dans un futur proche, l’homme politique propose des pistes de solution. Ci-dessous sa tribune :
La problématique des inondations récurrentes dans la ville de Douala peut faire l’objet d’un solutionnement à travers un minimum de volonté politique… Voici quelques années déjà que les populations de la ville de Douala et ses environs subissent sporadiquement les soubresauts des eaux de pluie à travers des inondations aux conséquences désastreuses à chaque fois.
Cette situation dommageable aurait pu être résolue depuis si et seulement si certaines de nos mesures proposées avaient fait l’objet d’une réappropriation par les autorités de la ville. La problématique des inondations dans la ville de Douala et ses environs a bel et bien des causes connues et celles-ci ont, de notre point de vue besoin d’une thérapie conséquente.
– L’intensité, le débit et la durée des pluies à Douala (de fois plus d’un mois sans arrêt).
– La basse altitude de Douala qui est très proche du niveau 0 de la mer. A contrario, côté Bonaberi, l’altitude est plus élevée et il y a peu ou moins d’inondations car les eaux de pluie peuvent couler jusqu’au Wouri.
– La présence de la nappe phréatique à partir de 1,50 mètre de profondeur. Cette nappe est permanente et son niveau fluctue en fonction des saisons. Ce qui fait que les fondations de la plupart des immeubles et des maisons à Douala sont toujours réalisées en présence de l’eau, sans possibilité d’assèchement des fouilles. Pour cette raison, dans certains quartiers et dans certaines maisons, à la moindre pluie, l’eau se retrouve dans les habitations.
– Les constructions anarchiques sans respect des normes d’urbanisation et l’absence même des voiries avec assainissement dans plusieurs quartiers.
– Le manque de vision managériale de nos dirigeants, en particulier du gouvernement qui ne fait pas grand-chose pour améliorer le bien-être des camerounais
Ce qui précède est un diagnostic succinct et non exhaustif et la solution devra aller dans le sens de la construction d’un réseau public d’assainissement avec le tout à l’égout dont l’étude à elle seule peut prendre plus de 18 mois par une équipe pluridisciplinaire d’ Ingénieurs, en prenant en compte les éléments du diagnostic ci-dessus et en poussant ce diagnostic plus loin de façon à cerner le problème dans sa globalité : un bon diagnostic fait la moitié de la solution.
De manière globale et à la lumière de ces inondations, de l’accident de train d’Eseka et de l’incendie de la Sonara, le gouvernement ferait mieux de mettre sur pied, une commission pluridisciplinaire chargée de préparer la mise en place d’une loi sur la prévention des risques naturels, technologiques et la réparation des dommages.
Serge Espoir Matomba