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Hémodialyse : les machines de l’hôpital régional de Garoua en panne depuis 2 mois

La panne prolongée des machines d’hémodialyse à l’origine de cette situation qui les oblige, pour ceux qui le peuvent, à voyager sur Maroua pour se faire prendre en charge.

Depuis pratiquement deux mois, les patients souffrant d’insuffisance rénale de la région du Nord sont dans la tourmente. Ils éprouvent d’énormes difficultés à suivre leurs séances d’hémodialyse parce que les machines de l’hôpital régional de Garoua sont en panne. Depuis lors, tous les patients qui avaient l’habitude de se faire prendre en charge à Garoua ont tous rappliqué sur Maroua, du moins pour ceux qui le peuvent. Certains ont toutefois péri par manque d’argent.

« Beaucoup sont morts faute de moyens de transport pour aller se faire soigner à Maroua. Il faut compter dans tout ça l’hébergement, la nutrition et même le paiement des deux séances de d’hémodialyse que nous devons réaliser à Maroua avec difficulté parce qu’on privilégie d’abord ceux qui sont de l’Extrême-Nord », se plaint Hamadou, un patient venu de Garoua. Une fois à Maroua, c’est un autre calvaire qui attend les patients venus de Garoua.

« Normalement, on a droit à trois séances par semaine mais on respecte difficilement les deux séances exigées. Parfois, au lieu de 4 heures pour une séance, on nous impose 2 ou 3 heures. On ne compte plus les morts surtout chez les nouveaux malades qui ne savent rien de l’insuffisance rénale et qui ne bénéficient pas de conseils adéquats de la part du personnel soignant », rajoute Hamadou.

Selon Tchéméyé Josué, un patient souffrant d’insuffisance rénale, parti de Maroua pour Garoua pour des raisons professionnelles, les complaintes de ses pairs de Garoua sont fondées pour avoir vécu la situation durant son séjour.

« Quand je suis arrivé au centre d’hémodialyse de Garoua, on m’a dit qu’il n’y a qu’une seule machine qui fonctionne et elle n’est capable de réaliser qu’une seule hémodialyse par jour. Et ça même, c’est pour les nouveaux cas et les cas les plus urgents ou les plus graves. Et comment devront faire les patients qui pour la plupart n’ont pas de moyens pour aller à Maroua. On ne parle même plus des morts qu’on enregistre dans nos rangs et qui passent sous silence ».

Selon les patients, plusieurs correspondances adressées au ministre de la Santé publique sont restées lettre morte. Ils entendent encore observer un mouvement d’humeur dans les prochains jours pour faire entendre leur voix. Ils affirment bénéficier pour cela de la solidarité de leurs pairs de l’Extrême-Nord pour contraindre le ministre de la Santé publique, et partant le gouvernement, à se pencher sur leur cas qui n’a que trop duré.

Mutations

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