Depuis des décennies, les États-Unis d’Amérique ont injecté des milliards de FCFA au Cameroun pour lutter contre le VIH/SIDA, la faim et d’autres maladies, ainsi que pour soutenir l’entreprenariat des jeunes. Ces milliards ont eu un impact significatif sur la vie des gens dans les 10 régions du Cameroun.
Pour des centaines de milliers de patients qui dépendent de ce financement, le coût du traitement cette fois-ci pourrait être un défi pour eux. Cela s’explique par le fait que le nouveau président américain, Donald Trump, a gelé tous les financements dans le secteur de la santé et dans d’autres secteurs pour les pays à l’exception d’Israël et de l’Égypte.
Le Cameroun va parvenir à contrôler l’épidémie du VIH d’ici 2030
Lors du 20e anniversaire de la présence du Centre américain de contrôle des maladies au Cameroun le 10 septembre dernier, l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Christopher Lamora, a déclaré que le Cameroun était sur la bonne voie pour parvenir à contrôler l’épidémie du VIH d’ici 2030, devenant ainsi potentiellement le premier pays de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à atteindre ce statut louable.
C’est parce que, grâce au programme de sécurité sanitaire mondiale des États-Unis, le Centre américain de contrôle des maladies a fourni une expertise et un soutien pour renforcer les capacités de santé publique du Cameroun en matière de développement de la main-d’œuvre, de surveillance des maladies, de gestion des urgences et de laboratoires.
« Comme je l’ai dit lors du lancement du National Paediatric HIV Surge en avril, atteindre cet objectif avant 2030 n’est pas seulement une aspiration, mais une ambition réaliste alimentée par la détermination inébranlable des Camerounais. » Lamora a déclaré : « Les États-Unis sont fiers de financer les évaluations de l’impact du VIH sur la population camerounaise, ou CAMPHIA, au fil des ans par le biais de notre programme PEPFAR pour mesurer la prévalence du VIH et éclairer notre réponse sur la voie du contrôle de l’épidémie. »
Le programme, selon Lamora, CAMPHIA 2024, qui est maintenant en cours, permettra de tester près de 30 000 personnes dans les 10 régions et d’éclairer les prochaines étapes. Ces initiatives ne représentent que quelques-unes des activités menées par les États-Unis au Cameroun.
Le CDC investit plus de 400 milliards de FCFA
Rien que dans le domaine de la santé, le CDC a établi son bureau au Cameroun en plus de 20 ans, investissant près de 400 milliards de francs CFA dans la santé publique.
Selon l’ambassadeur des États-Unis, le Cameroun faisait bon usage du financement car il aidait les bénéficiaires. L’ambassadeur a signalé la poursuite du financement correctement sans prévoir de changement de politique.
Et le Cameroun a tenu ses promesses ! Je suis convaincu que nous continuerons à dépasser les attentes dans les années à venir. « La mission américaine au Cameroun se réjouit de poursuivre sa collaboration pour améliorer la santé des populations du Cameroun », a-t-il déclaré.
Les implications de l’arrêt du financement
En août de l’année dernière, le Cameroun a lancé l’évaluation de l’impact du VIH sur la population camerounaise (CAMPHIA) 2024 en partenariat avec le gouvernement américain, en particulier les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) par le biais du Plan d’urgence du président américain pour la lutte contre le sida (PEPFAR).
CAMPHIA 2024 allait ainsi collecter des données démographiques et épidémiologiques auprès des personnes de 15 ans et plus dans les dix régions du pays afin d’évaluer l’impact de la réponse à l’épidémie du VIH au Cameroun.
Lors de ce lancement, l’ambassadeur Christopher Lamora a déclaré que le gouvernement des États-Unis était « fier d’avoir financé l’évaluation de l’impact du VIH sur la population camerounaise 2024 par le biais de notre programme PEPFAR. CAMPHIA 2024 fournira des données de référence que les experts en santé publique pourront ensuite utiliser pour évaluer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas et pour guider la prochaine phase de la lutte. »
Cette étude CAMPHIA réalisée entre 2017 et 2018 a révélé que parmi les 500 000 personnes vivant avec le VIH dans le pays, seulement 56 % étaient au courant de leur statut séropositif.
En 2024, elle allait fournir des informations actualisées indispensables basées sur des données biologiques pour guider les efforts visant à atteindre le dernier kilomètre.
Les États-Unis ont déclaré que plus de 70 % des 19 000 000 $ (plus de 11,9 milliards de FCFA) de financement de mise en œuvre ont été canalisés vers le Conseil de santé de la Convention baptiste du Cameroun.
« Le Cameroun a fait des progrès incroyables dans sa réponse nationale au VIH. En fait, le pays est sur la bonne voie pour parvenir à contrôler l’épidémie de VIH chez les adultes et à mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d’ici 2030 », a déclaré l’année dernière le Dr Mohamed F. Jalloh, directeur national du CDC.
Nouveaux défis
Désormais, sans financement, il sera de plus en plus difficile pour le Cameroun de fournir certains de ces services. Le Cameroun a alloué cette année 297,2 milliards de FCFA à la santé. Mais cet argent pourrait probablement être insuffisant étant donné que le CDC américain complétait autrefois avec d’énormes sommes de plusieurs milliards certaines des priorités de santé relevant du ministère.
Au fil des ans, le CDC/Cameroun a contribué à sauver des milliers de vies, un exploit accompli uniquement grâce à nos partenariats. Cependant, les États-Unis ne donnaient pas tout l’argent directement au gouvernement, mais par l’intermédiaire d’ONG et d’établissements de santé et par le biais de formations.