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Fridolin Nké : « je peux vous confirmer que Ngoh Ngoh n’a pas été auditionné à la présidence »

L’universitaire explique soutient que cette information distillée par le journal Kalara est une « manipulation » d’un des camps qui se battent pour la succession de Paul Biya.

Le directeur de publication du journal Kalara, Christophe Bobiokono, ne va pas être content en apprenant ce que le philosophe Fridolin Nké pense de son récent scoop. L’universitaire pense, comme certains journaux, que l’information faisant état de l’audition du secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) dans le scandale en rapport avec la gestion des fonds Covid-19, est une fausse information.

Fridolin Nké l’a martelé cette mi-journée sur la télévision Canal 2 International. « Mon esprit de discernement me pousse à dire qu’il n’est pas possible que le SGPR ait été auditionné à la Présidence de la République. Qu’on ne m’amène pas l’argument d’autorité selon lequel « tel journaliste l’a dit. Il n’est pas techniquement possible qu’on entende Ngoh Ngoh à la Présidence. Je le dis ici et j’assume cela. Simplement Ngoh Ngoh exécute les instructions de Biya. Il n’a pas encore perdu la boule pour que l’on prétende que Ngoh Ngoh invente ce qu’il dit. En l’état des choses, je peux vous confirmer que Ngoh Ngoh n’a pas été auditionné à la présidence. C’est faux. Ça c’est la manipulation de l’autre camp. Ils sont en train de discuter le pouvoir », croit savoir le débatteur du programme Canal Presse.

Face à la polémique qui enflait après la publication su sujet, Christophe Bobiokono a réagi sur l’antenne ABK Radio le 26 Août 2022. Voici ce qu’il a notamment déclaré :

« Nous avons rendu publique l’audition de Ngoh Ngoh Ferdinand, secrétaire général de la présidence de la République pour une raison principale : simplement parce que c’est un fait inédit qu’un secrétaire général de la Présidence de la République soit auditionné par les policiers. En tout cas, au Cameroun, nos souvenirs ne nous permettent pas d’avoir un fait précédent de la sorte. C’est vrai qu’on avait déjà vu le premier ministre en fonction être auditionné par la police judiciaire. Il s’agissait d’Inoni Ephraim à l’époque. Et cela avait débouché sur ses ennuis judiciaires »

« Ce n’est pas tant le contenu de l’audition puisque nous n’avons pas percé le mystère de l’enquête policière, mais l’information porte sur l’audition en elle-même qui ne devrait pas soulever tant de polémiques. Sauf auprès de ceux qui croient qu’ils sont totalement invulnérables. En tout cas qui croient qu’ils sont au-dessus de la justice et à leurs suppôts qu’ils peuvent donc mouvementer dans le cadre des cabinets noirs qui se traduisent à travers ces feuilles qui fleurissent surtout sur la toile et que l’on présente pompeusement comme des journaux ».

Cinq jours plus tard, l’hebdomadaire Kalara qui peut aussi être consulté en ligne faisait savoir que « l’audition ne s’est pas faite selon le scénario classique mettant le ministre d’Etat devant les limiers de la police, mais par le moyen de la transmission «d’un protocole d’audition» auquel le ministre d’Etat a le loisir de répondre ou non, étant entendu que le silence équivaut à une réponse ».

Kalara poursuivait en indiquant que la rédaction du questionnaire s’est faite sous la supervision du ministre de la justice Laurent Esso.

« Ce protocole, précisent nos sources, a été préparé sous l’encadrement du Garde des Sceaux à la lumière d’une «note de synthèse» envoyée au chef de l’Etat après traitement de toutes les informations collectées auprès des ministres dans le cadre de l’enquête démarrée en mai 2021.

La «note de synthèse» préconisait l’audition du Sgpr pour compléter l’enquête, a-t-on appris, certains ministres ayant désigné M. Ngoh Ngoh comme responsable de certains faits mis à leur charge… », écrivait le journal.

CIN

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