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Disparition de Samuel Wazizi : le ponce pilatisme de Okalia Bilai

Le gouverneur de la région du Sud-Ouest qu’une délégation de syndicats des journalistes du Cameroun avait rencontré le 4 mai 2020, avait dit ne pas savoir ce qui est arrivé au journaliste d’expression anglaise donc le décès était confirmé par Équinoxe télévision mercredi 3 mai 2020.

L’annonce du décès du journaliste Samuel Wazizi au journal de 20h d’Equinoxe télévision le mercredi 3 mai 2020 a créé une vague de contestation au sein de l’opinion nationale et au sein de la corporation des journalistes du Cameroun. Car, ce qui venait de se passer là est inacceptable au 21eme siècle et dans un pays de démocratie. Où, on déclare tous les •jours que la liberté d’expression est un fait et un acquis.

À côté de la condamnation de cet acte de barbarie qui contribue à museler la presse, les journalistes exerçant dans la région du Sud-Ouest et plus précisément dans la ville de Buea ont voulu en savoir plus sur la disparition de leur collègue. C’est ainsi qu’ils ont initié une marche très tôt le 4 mai 2020 en direction des services du gouverneur de la région du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilai.

Il était question pour ces derniers, choqués, par cette nouvelle traumatisante de savoir exactement ce qui s’est passé. Et surtout pourquoi leur collègue a été tué. La délégation conduite par Déride Djatoh, responsable régional du Snjc du Sud-Ouest et Davidson du Camasej est effectivement arrivée au service du gouverneur qui les attendait avec tout son état-major. Pour des besoins de sécurité en cette période de lutte contre le Corona virus, seuls trois des journalistes mobilisés pour la cause ont été admis à rencontrer le gouverneur.

À la question de savoir ce qui est arrivé à Samuel Wazizi porté disparu depuis 10 mois après son arrestation par les éléments des forces de l’ordre de Muea, Bernard Okalia Bilai qui s’attendait à cette question et qui avait certainement déjà répété les réponses s’est entièrement déchargé.

« Je ne peux rien dire à ce sujet il faut demander à Yaoundé », a déclaré le gouverneur de la région du Sud-Ouest. Avant d’ajouter que, « quand on transférait Wazizi de Buéa pour Yaoundé, il était en pleine forme. Je ne saurais donc parler de ce qui s’est passé avec Samuel Wazizi à la capitale ».

Bernard Okalia Bilai avait pareillement précisé au passage que celui-ci n’était pas poursuivi dans le cadre de ses activités journafistiques. Pour se décharger de cette affaire d’arrestation, de torture et d’assassinat d’un journaliste pendant l’exercice de sa profession, un fait qui a débuté dans son territoire de commandement, Okalia Bilai avait demandé aux journalistes d’aller à Yaoundé chercher à savoir ce qui s’est passé.

« C’est au-dessus de mes pouvoirs je ne peux pas poser des questions à Yaoundé », avait tenté de se dédouaner le patron de la région.

Furieux parce que ne comprenant pas à quel jeu est en train de jouer celui qui est censé veiller à la sécurité des biens et des personnes de la région, les journalistes qui s’étaient mobilisés au service du gouverneur sont rentrés déçus. Ils avaient promis de se concerter avec le bureau national de leurs syndicats et associations pour dénoncer ce qui s’est passé et demander des comptes à fEtat du Cameroun.

« Le gouverneur ne nous a rien dit de bon. Il était là avec tout son état- major. Il nous a renvoyé à Yaoundé Nous condamnons avec la dernière énergie ce qu’on avait à notre collègue. Si on ne peut plus faire son métier tranquillement au Cameroun sans être inquiété, ça ne Ç vaut pas la peine. On va aller à Yaoundé. Si on ne fait rien, on va tous nous tuer. Aujourd’hui c’est Wazizi demain ce sera qui? », s’interrogeait Derick Jatoh, président régional du Snjc Sud-ouest très inquiet pour ses membres et pour le métier de journaliste au Cameroun.

Après l’annonce du décès de Samuel Wazizi dans des circonstances troubles, une vague de protestation était née sur les réseaux sociaux. Des slogans comme. Le journalisme n’est pas un crime, justice pour Wazizi, ont enflammé la toile. C’est toute la presse camerounaise qui était éplorée après l’annonce de ce décès. Deux ans après son décès, la famille du défunt attend toujours le corps pour faire le deuil.

La Nouvelle Expression

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