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Crise anglophone : 5 gendarmes tués lors d’une attaque terroriste à Kouoptamo (Ouest)

Des sécessionnistes anglophones ont attaqué, dans la nuit de mardi à mercredi, le poste du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie camerounaise (Gpign), situé dans la localité de Kouoptamo dans le département du Noun, région du l’Ouest du Cameroun.

« Tard dans la nuit de mardi, les séparatistes ont attaqué notre poste de gendarmerie. Le poste a été incendié avec des gendarmes à l’intérieur. Après l’attaque et le retrait des assaillants, la population s’est dirigée vers le poste de gendarmerie. Elle a trouvé les corps de cinq gendarmes », a indiqué à l’agence Anadolu, Njoya Ousmanou, maire Kouoptamo.

L’attaque et le bilan ont été confirmés à l’Agence Anadolu par le commissaire Serge Tchuente Fohom du commissariat de sécurité publique de Foumbot qui a souligné, par ailleurs, que les deux survivants de cette attaque sont sous soins intensifs dans un centre hospitalier de la région de l’Ouest.

Cette attaque a été revendiquée sur les réseaux sociaux par le chef milicien sécessionniste « Général No Pity ».

Selon lui, cette attaque intervient en réponse aux neuf civils tués par l’armée le 1er juin dans le département de la Menchum dans le Nord-Ouest.

C’est la deuxième fois que les sécessionnistes attaquent la ville de Kouoptamo, située à la bordure entre le Nord-Ouest anglophone et l’Ouest francophone du Cameroun.

Le 7 mars 2020, des séparatistes lourdement armés venus à bord d’une dizaine de motos du Nord-Ouest avaient attaqué la gendarmerie et le commissariat de Galim.

Huit éléments des forces camerounaises et des civils présents dans ces postes avaient trouvé la mort dans cette attaque.

Après l’attaque, les assaillants avaient pris la direction de la localité de Bafandji dans le Nord-Ouest d’où ils venaient selon les témoins.

Le gouvernement avait émis un communiqué sur cette attaque pour décrier « le silence complice des ONG » après ces actes revendiqués par les leurs relais occidentaux.

D’après des études de terrain et des recherches effectuées dans la documentation librement disponible par Human Rights Watch en janvier 2022, au moins 4 000 civils ont été tués aussi bien par les forces gouvernementales que par les combattants séparatistes armés depuis la fin 2016 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les séparatistes réclamant l’indépendance des régions anglophones minoritaires du pays.

Le bilan des éléments des forces camerounaises tués en zone anglophone reste inconnu.

Agence Anadolu

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