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Covid-19 au Cameroun: comment se fait la collecte de données ?

Parfait Mbvoum. Deux faits : le premier cas de Coronavirus au Nord et le doublement des décès.

Un communique assez exhaustif de Monsieur Abate Edii, le gouverneur de la région du Nord, en date du 18 avril 2020, nous a informé de ce que un premier cas de Covid-19 est survenu dans cette région. Il s’agit de Monsieur Ibrahim Aba, procureur de la République près le Tribunal de Guider. Ce dernier revenait de l’étranger, plus précisément de Dubaï.

Il ressortait donc de ce communiqué que des trois, régions officiellement encore « vierges» de coronavirus au moment de sa parution, il n’en restait plus que deux. Celles du L’extrême-Nord et du Nord-Ouest.

Hasard de circonstance ou bien décision de la nature. Ces deux régions symbolisent un passé et un présent douloureux pour le Cameroun. Elles ont toutes subi, alors qu’elles n’en avaient pas fait la demande, les assauts des armes.

Les mouvements d’entrée et de sortie du territoire et surtout d’arrivée sur le sol Cameroun ne peuvent pas aussi nous laisser indiffèrent face à ce cas. Si c’est par voie aérienne, le dispositif aux aéroports n’existe-t-il plus ? Si c’est par voie terrestre, les contrôles ont-ils disparu ?

Dans tous les cas, la question reste la même : comment a-t-il pu arriver à Guider sans être confiné, comme le prévoient tous les textes et communiqués largement diffusés ?

Comme le dit le gouverneur dans son communiqué, vivement que son parcours soit retracé afin que toutes les personnes exposées soient prises en charge et surtout qu’une enquête soit menée pour savoir s’il y a eu des complicités ou alors des trafics d’influence pour que Monsieur le procureur de la République traverse des kilomètres sans être retenu comme cela est de règle.

Ce cas nous montre comment le ministère de la Santé fait face à toutes les résistances. Nous l’avons connu avec le président de l’Assemblée Nationale et avec certains pontes et personnalités du pouvoir.

Alors que gagner une bataille comme celle-ci nécessite une implication totale de tous et de chacun… La modestie doit être de mise ; les règles obligatoires pour tous. Il n’y a pas de Covid-19 magistrat, pas de Covid-19 président de la République, ni de Covid-19 Bayam-Salam. Il n’y a que le Covid-19.

Autre fait : le ministre de la Santé publique, dans son tweet du 18 avril 2020, nous informe de ce que 305 patients sont guéris, 176 hospitalisés, 33 en oxygénothérapie et 42 décédés. Le dernier chiffre nous intéresse et est probablement celui qui clôt définitivement le débat sur la fiabilité des chiffres officiels.

En effet, les chiffres du Minsanté du 16 avril 2020 étaient : nombre de cas graves, 01 (Douala) ; nombre de décès, 21 ; nombre de cas légers, 24 ; nombre de cas modérés, 25. Le taux de mortalité était d’environ 2%. 48h après, nous apprenons qu’il y a eu 42 décès entre jeudi et samedi. Soit le double. Le taux de mortalité est passé à 4.26%.

Que s’est-il passé en deux jours pour passer du simple au double ? Nous ne pouvons que poser des hypothèses en attendant une conférence de presse qui devient obligatoire, afin qu’on nous explique les techniques de collectes des données.

Première hypothèse : tous les vrais chiffres sont connus et ne sont pas complètement donnés ou sont donnés à dose homéopathique. Un temps, on réduit les cas, pour augmenter les décès. Un temps on réduit les décès pour augmenter les cas légers et modérés. Dans ce cas, il s’agit d’une politisation des chiffres qui nous rattrapera tôt ou tard.

Deuxième hypothèse : le système de collecte d’informations est grippé et face à la pression et au nombre de cas, il n’arrive plus à produire des données fiables.

Troisième hypothèse : les collaborateurs ont décidé d’en découdre avec Monsieur le ministre en lui donnant les faux chiffres et surtout des chiffres incohérents décelables par le simple citoyen.

Dernières hypothèse : Tous les 59 cas modérés et légers sont devenus graves en 24h. Ce qui est quasiment impos sible.

Au regard de toutes les observations, il est importait que de l’ordre soit rétabli Mieux, les compatriotes auront les données claire: mieux ils se comporteront

Conscients de cette situa tion, nous pensons que la si tuation est assez sérieuse Les mesures barrières volt m en éclat. La distanciation sociale est pratiquement inap plicable.

Un camion transportant des boissons s’est renversé samedi Ekounou et les population s’y sont ruées sans tenir compte du contexte. Enviion 70% de ceux qui portaient le masque le premier jour, c’est-à-dire le 13 avril 2020, se sont démasqués, faute d’éducation.

Certains croyaient que c’était pour un seul joui d’autres signalaient qu’ils étouffaient en les portant d’autres encore en faisaient un usage désordonné et dans tous les sens, parce que n’ayant pas reçu une éducation y afférente. Certains le enlevaient pour parler.

‘Epidémiologiste indépendant 690970101 [email protected]

Source: Le Jour

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