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Cameroun : les droits des enfants et des détenus préoccupent le Parlement

Les commissaires des lois constitutionnelles, des affaires culturelles, sociales et familiales ont eu une séance d’informations et d’échanges sur cette préoccupation le 23 juin 2022 à l’Assemblée nationale.

Dans leurs missions de contrôle de l’action gouvernementale, les députés ne se contentent pas de voter les lois. Ils veillent surtout à leur mise en œuvre effective sur le terrain. D’où les séances d’informations et d’échanges de ce jeudi sur deux sujets majeurs.

D’un côté, la protection de l’enfance et de l’autre, l’amélioration des conditions de vie des détenus dans les prisons du Cameroun. L’objectif étant, assainir les pratiques socioculturelles néfastes par rapport aux droits des enfants et d’améliorer les conditions de vie des détenus.

Limiter la délinquance juvénile

Face aux phénomènes des enfants de la rue, abandonnés, victimes d’abus multiformes et de comportements violents, les députés appellent à une synergie d’actions pour intensifier la sensibilisation.

Selon Jean Pierre Edjoa, Directeur de la Protection de l’Enfance au ministère des Affaires sociales, il faudrait que les parents prennent également leur responsabilité à la base. Il exhorte ainsi au « renforcement des capacités d’une parenté positive d’une politique de protection sociale et à une mobilisation communautaire afin de briser le silence des enfants ».

Comme l’expert, la présidente de la commission des affaires culturelles, sociales et familiales, a souligné qu’il faut impliquer tous les acteurs sociaux. Il y a aussi la nécessité d’un « cadre légal pour mettre en œuvre toutes les lois déjà votées et les réaménager par rapport à la nouvelle donne », a plaidé l’honorable Douvaouissa Aïssa Hamadi.

Membres et participants de la commission des Affaires culturelles, sociales et familiales

Humaniser le milieu carcéral

Plusieurs problèmes ont été relevés en matière de détention des prisonniers au Cameroun:
– la surpopulation carcérale;
– l’étroitesse des prisons;
– la vétusté des locaux;
– la mauvaise qualité et l’insuffisance des services sanitaires;
– le manque de matériel roulant etc.

Dans les rapports de terrain des membres de la commission des lois constitutionnelles, il ressort que certaines prisons débordent de détenus. Par exemple, la prison centrale de New-Bell à Douala prévue pour 900 personnes dénombre plus de 4000 détenus aujourd’hui. Celle de Bafoussam dans la région de l’Ouest, initialement construite pour 600 places, en compte plus de 1000 détenus à date.

La liste est loin d’être exhaustive. C’est pourquoi commission des lois constitutionnelles de l’Assemblée nationale recommande l’extension et l’humanisation des prisons pour pallier l’excédent des effectifs. En plus, le président de ladite commission, Zondol Hersesse insiste sur l’augmentation du budget du ministère de la Justice et le respect des droits des prisonniers.

Crtv

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