La vétusté du matériel, l’absence dune véritable campagne nationale de sensibilisation ainsi que la faible prise en charge. Voilà les problèmes des personnes atteintes de cette tumeur maligne.
La lutte contre le cancer n’est pas une préoccupation majeure des pays qui ne disposent que d’une infime partie des ressources globales pour la lutte contre cette maladie. En effet, les autorités accentuent la lutte contre les maladies infectieuses, plus faciles à traiter et l’accroissement de la population, plutôt que le cancer. D’où la faible prise en charge des malades qui, de par leur disette financière n’arrivent pas toujours à s’offrir un traitement adéquat à cause de la cherté des médicaments.
Le manque d’infrastructures adaptées, de personnel médical et paramédical formé, le diagnostic tardif, les difficultés économiques persistantes du plus grand nombre font craindre que la mortalité continue à augmenter.
Pour les laboratoires existants, les équipements sont vétustes et les consommables sont très onéreux et sujets à des ruptures fréquentes (un microtome coûte 10 000 €, un automate à inclusion 30 000 € et, un ‘ cryostat pour les examens extemporanés 50 000 € ; un litre d’alcool absolu qui coûte environ 2,5 € en France, est vendu 5 à 10 fois plus cher dans une capitale africaine).
A cette cherté du matériel de laboratoire, s’ajoute l’inexistence de la maintenance des équipements dont la seule panne peut paralyser le laboratoire pendant plusieurs semaines, voire des mois. Tout ceci impacte la préparation des coupes histologiques, le délai de rendu des résultats et la qualité du diagnostic.
L’ignorance des malades
L’absence ou l’insuffisance des informations sur les causes du cancer, entraîne la construction des perceptions diverses qui ne sont pas toujours vraies. Le cancer est perçu par certains comme une maladie mystique, une maladie de la mort, une maladie de la malchance ou encore une punition divine. D’où la circulation des dictons du genre «Faites pour le mieux, Dieu fera le reste».
Les cancers de sein et de la prostate sont perçus respectivement comme dus à l’excès du tripotage des seins et l’excès des rapports sexuels. Généralement, les malades ne participent pas aux , programmes en raison d’un manque de connaissance du cancer et de ses facteurs dé risque.
A cela s’ajoute la peur de la douleur du cancer, de l’embarras de l’examen ou des horaires inadéquats pour réaliser l’examen. A cet effet, les campagnes de dépistage mises sur pied n’ont pas contribué à faire baisser l’incidence ou la mortalité liées à ce cancer. D’où un fort taux de décès en zone rurale.
La multiplication des cas de malades atteints de cancer dans les pays en développement en général et au Cameroun en particulier doit être prise extrêmement au sérieux par les pouvoirs publics mais aussi et avant tout par chaque soignant à son niveau. Car les conséquences du cancer sur le corps et sur le psychisme de la personne malade sont connues de manière détaillée et peuvent ainsi être anticipées et donc accompagnées de manière à apporter au malade et à sa famille un soulagement dans cette épreuve.
Info Matin