Une affaire d’enlèvement qui a débuté le 18 janvier s’est terminée tragiquement avec la découverte du corps de la victime. Deux suspects ont également été arrêtés par la gendarmerie.
Le régiment de gendarmerie territoriale de Bamenda a confirmé la mort de Kadiry Sali, un homme de 43 ans. Il a été enlevé à Foumbot, dans la région de l’Ouest du Cameroun.
L’affaire a été révélée le 4 février dernier par une plainte déposée à la gendarmerie de Bamenda pour enlèvement et demande de rançon.
La famille de Sali avait déjà versé 800 000 francs CFA aux ravisseurs, mais les communications ont cessé peu après la réception de l’argent.
L’enquête a rapidement conduit à l’arrestation de deux individus : Ibrahim Abdulahi (21 ans) puis Usmanu Yakubou (38 ans) par des officiers du régiment de gendarmerie territoriale de Bamenda.
Selon les aveux d’Abdulahi, ils ont enlevé Kadiry Sali et l’ont torturé avant de le tuer. Il a révélé que la victime a été torturée parce qu’il avait reconnu leurs visages et pouvait potentiellement les dénoncer aux autorités. Abdulahi a également affirmé qu’Usmanu Yakubou l’avait forcé à commettre le crime, alléguant que Kadiry Sali lui devait de l’argent.
Résultat d’une enquête intense
Le lieutenant Nkengfack, chef de l’Unité spéciale d’enquête et de recherche du régiment de gendarmerie territoriale de Bamenda, a confirmé que la plainte pour enlèvement avait été déposée le 4 février 2025, alors que l’enlèvement avait eu lieu le 18 janvier.
« La famille avait déjà payé 800 000 francs CFA de rançon, mais après cela, toute communication a cessé. Notre enquête nous a rapidement conduit à retrouver un suspect à Wum, précisément à Benakuma », a-t-il déclaré.
Une équipe d’enquêteurs, accompagnée de M. Kuicheu Tabet Baudouin, substitut du procureur de Foumbot, et du Dr Chinmoun, médecin légiste, a effectué une perquisition sur place. Ils ont découvert le corps décomposé de Kadiry Sali dans un état de putréfaction avancé. Après examen médico-légal, le procureur de la République a ordonné que le corps soit remis à la famille pour être enterré.
Les autorités de Bamenda ont par la suite confirmé les détails macabres du meurtre. Le lieutenant-colonel Alobwede Muabe Peter, commandant du régiment de gendarmerie territoriale de Bamenda, a décrit la manière dont Kadiry Sali a été torturé :
« Une corde était nouée autour de son cou et attachée à un arbre. Une autre corde attachait sa jambe gauche à un deuxième arbre, tandis qu’une troisième corde attachait sa jambe droite à un troisième arbre. Ses mains étaient attachées dans le dos. Il a été suspendu jusqu’à ce qu’il meure. »
L’enquête est toujours en cours pour appréhender d’autres complices toujours en fuite. Les autorités se sont engagées à traduire en justice toutes les personnes impliquées.