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Armée-Human Right Watch : à quand la fin de la guerre ?

Crise anglophone

Régulièrement mis en index par l’Ong qui l’accuse d’exactions et d’autres violations présumées des droits humains, la Grande muette à travers le ministère délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, multiplie des sorties pour nier en bloc les griefs portés contre les forces de défense et de sécurité dans le Nord-Ouest.

Feu à volonté ! Pas de répit pour Cyrille Serge Atonfack Guemo. Expert en stratégie de guerre et soldat au service de la patrie, l’homme est obligé de faire couler l’encre de sa plume ou répondre aux ombreuses sollicitations médiatiques pour apporter un cinglant démenti aux déclarations de l’Ong Human Rights Watch (HRW). Mandaté par Joseph Beti Assomo, le porte-parole de l’Armée multiplie des sorties pour répondre aux nombreuses accusations portées contre la « Grande muette ».

Un exercice pour le moins périlleux à travers lequel transpire tout l’agacement et la désolation du Mindef à devoir procéder à des mises au point face aux nombreux procès inscrit dans le rôle de l’organisation non gouvernementale internationale qui se donne pour mission de défendre les droits de l’homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Il y a une semaine, l’Ong a été informé qu’un certain Abdul Karim Ali qui milite depuis des années pour une résolution pacifique de la crise anglophone a été arrêté par des forces de sécurité à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest.

L’homme était accusé d’apologie du terrorisme pour avoir eu en sa possession sur son téléphone une vidéo montre des violations présumées des droits humains commises par un militaire camerounais contre des civils dans les régions anglophones. Dans une déclaration sur son site, HRW s’est empressée de dénoncer les conditions de sa détention non sans réclamer sa libération immédiate.

« Les détentions arbitraires et les mauvais traitements de détenus sont monnaie courante au Cameroun. De nombreuses personnes perçues comme étant opposées au gouverne- ment sont emprisonnées pour des chefs d’accusation fallacieux en lien avec ta sécurité nationale ou le terrorisme« , a mentionné l’organisation dans un rapport au vitriol.

Commanditaires

Toute chose qui va provoquer l’ire de la hiérarchie de l’Armée camerounaise. Interrogé par nos confrères de l’Agence France presse (Afp), Atonfack Guemo sort l’artillerie lourde pour accuser à son tour HRW, d’avoir, avec ses « ses financiers et commanditaires », des « objectifs inavoués à atteindre au Cameroun.

« Nous avons les nôtres : protéger notre pays et ses institutions, il s’agit d’un devoir sacré accompli avec honneur, fidélité et loyauté par les forces de défense et de sécurité », argue le Capitaine de Vaisseau qui s’étonne de ce que le « bourreau de l’Armée » n’est prompt qu’à accuser les forces gouvernementales alors que les séparatistes commettent des atrocités contre les populations civiles et forces de défense et sécurité.

Quelques jours seulement après ce bras de fer, l’Ong de défense des droits humains récidive en accusant dans son dernier rapport, la « Grande muette » de « destructions par incendie, d’exécution de civils, pillages et violations de droits humains, détentions arbitraire » dans plusieurs localités-du Nord-Ouest. Le Mindef qui n’entend pas laisser prospérer des déclarations aussi « infondées », remonte au front pour démonter l’argumentaire de son adversaire.

« Il importe de rappeler que HRW est connue pour son aversion contre les Forces de Défense et de Sécurité camerounaises et sa logique qui consiste porter systématiquement au passif de l’armée camerounaise, les exactions signalées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sur la base de prétendus témoignages distilles par des terroristes sécessionnistes« , écrit le porte-parole du Mindef dans un communiqué dont le Messager a obtenu copie.

Occasion pour Atonfack de dénoncer une énième provocation de Human Rights Watch non sans réitérer que^fé moral des forces de défense et de sécurité reste intact et qu’elles poursuivent sereinement leur n ion sur l’ensemble du territoire national.

Le concept Armée-Nation à l’épreuve

A la vérité, partant du postulat selon lequel une armée soutenue par son peuple est invincible, il apparait clairement que le concept Armée-Nation est cardinal dans ^ la génération, le maintien et la préservation d’un environnement de sécurité.

Par sa proximité permanente (les militaires dans leur très grande majorité vivent en dehors des casernes Ndlr), à travers les multiples actions qu’elle mène en leur faveur, « l’Armée camerounaise entretient des liens symbiotiques avec nos populations. Autant ces dernières n’hésitent pas à recourir aux facilités que met l’armée à leur disposition, autant l’armée camerounaise bénéficie du concours actif de ces mêmes populations dans l’exécution de ses missions », se défend le Mindef.

L’implication des militaires dans le fonctionnement des écoles en zones de troubles, la distribution de denrées alimentaires et de médicaments aux populations nécessiteuses, l’appui au développement, d’une part, et le concours des comités de vigilance dans la lutte contre les activités terroristes, d’autre part, sont quelques-unes des déclinaisons palpables de la solidité du concept Affilée-Nation.

Mieux, à l’heure actuelle, les défis auxquels l’Armée camerounaise est confrontée se déclinent sous la forme d’activités terroristes du Boko Haram dans la Région de l’Extrême-Nord, le séparatisme dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la piraterie dans notre espace maritime, et la protection de nos frontières orientales. Une fois de plus, le professionnalisme de l’armée camerounaise et l’intimité de ses relations avec nos populations permettent de réduire graduellement l’intensité desdites menaces.

Le Messager

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