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Yaoundé : plus de 25 familles forcées de vivre en plein air

Leurs domiciles oit été détruits en mai dernier au quartier Nkolondom. Les victimes ont déposé une plainte.

Madame Aicha et ses six enfants vivent à la belle étoile depuis plus d’un mois au quartier Nkolondom dans l’arrondissement de Yaoundé 1er. Le 25 mai 2022 alors qu’elle était partie au travail, madame Aicha est informée de la présence d’un grand déploiement composé entre autres des policiers, des gendarmes et des gros bras.

Cette délégation est venue «avec une pelleteuse procéder à la destruction de plusieurs maisons d’habitation au quartier Nkolondom, lieu-dit Yeye. Arrivée sur les lieux pour s’enquérir de la situation, madame Aicha n’a pas à pu reconnaître son domicile. Elle s’est juste contentée à récupérer quelques tôles et quelques morceaux de fer pour construire un petit hangar où garder quelques effets vestimentaires :

« La maison avait été complètement détruite. Mes enfants n’ont même pas eu le temps de sauver quelques effets dans cette grande concession parce que les policiers étaient très violents. Ces policiers et gendarmes cagoulés selon les populations, arrachaient les téléphones des personnes qui filmaient. Ils menaçaient de battre toute personne qui allait pénétrer dans les domiciles pendant leur opération. Plus d’un mois aujourd’hui après cette démolition, je ne sais toujours pas qui a détruit ma maison », explique dame Aicha.

Alice Mengue, autre victime de cette opération de démolition est sans voix depuis le déroulement des faits. Cette femme dit avoir été informée ce jour par son vigile : « Jetais dans mon bureau lorsque le vigile m’a appelée pour me dire que mon magasin où je gardais le matériel de construction a été détruit avec tout son contenu. Je suis arrivée sur les lieux j’avais de la peine à reconnaitre mon espace. Je ne sais pas pourquoi mon magasin et ma fondation ont été détruits » ? s’interroge la dame.

Dans ce secteur, plus de 25 maisons d’habitations ont été détruites. Les propriétaires ont entrepris de mettre en valeur leurs espaces en construisant les maisons d’habitations, des magasins de stockages de divers matériaux de construction. D’autres utilisaient leurs espaces pour cultiver en attendant de réunir les moyens financiers pour la construction d’ouvrages définitifs sur le site.

Les populations délogées ne cachent pas leur exaspération. Certaines victimes affirment que jusqu’à présent, la Communauté urbaine de Yaoundé m’assume pas de manière officielle avoir mené une opération de démolition dans ce secteur.

Dans le but de faire entendre leur voix, un collectif constitué des personnes victimes de cette démolition a décidé de saisir le 24 juin dernier, le procureur près le tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif. Une plainte a été déposée contre inconnu comme destruction, vol, violation de domiciles. A la communauté urbaine de Yaoundé où nous sommes rapprochés, certaines sources affirment que le site détruit relève du domaine de l’Etat et est destiné à l’aménagement d’espace écologique.

Du côté du ministère des Domaines du Cadastre et des Affaires sociales, une autre source affirme que ce site querellé ne relève pas du domaine de l’Etat. Les populations délogées n’ont toujours pas quitté les lieux après l’opération de destruction. Certaines dorment à la belle étoile alors que d’autres ont aménagé des hangars pour vivre en attendant de voir clair dans cette situation.

Le Jour

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