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Cameroun Actuel

Voici comment les ONG obtiennent leur financement

Maximilienne Ngo Mbe, La directrice éxécutive du Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac) explique comment les Ong obtiennent leurs financements.

Comment avez-vous réagi après la sortie du ministre Paul Atanga, qui accuse votre Ong de déstabiliser les institutions républicaines à travers les rapports erronés ?

Dans sa sortie du 9 mars 2020 à la suite des attaques de Galim dans le département des Bamboutos, Région de l’Ouest et de Bamenda par des séparatistes, cruauté que le Redhac condamne avec la dernière énergie, M. Paul Atanga Nji, le Ministre de l’Administration Territoriale s’est honteusement et malheureusement offert le luxe d’indexer le Redhac et d’autres organisations non gouvernementales, y compris une agence onusienne qui selon lui, , et parlant du Redhac auraient perçu plus de cinq milliards de francs CFA pour déstabiliser les institutions nationales.

Ce membre du Gouvernement se trompe de ciblé et se rend ainsi coupable de déclarations mensongères, calomnieuses et outrageantes. D’ailleurs Le Redhac plus serein et plus que jamais droit dans ses bottes n’a rien à craindre. Le Ministre Paul Atanga Nji, ne doit pas oublier qu’il est un justiciable comme du reste nous tous et que le Redhac se réserve le droit de saisir la justice en temps opportun pour qu’il apporte les preuves de ses accusations graves.

Reconnaissez-vous avoir reçu de l’argent sur les 5 milliards dont parle le ministre ?

Le Redhac, ne pêche pas en eau trouble. Il fait tout dans la transparence. Nous avons un siège connu de tous, y compris •des agents du Minât. Nous avons des comptes bancaires dont les mouvements de fonds sont vérifiables et vérifiés à tout moment par les services compétents. Monsieur le Ministre de l’Administration Territoriale devrait plutôt s’évertuer à confondre ses ennemis avec des faits probants et irréfutables afin que nul n’en ignore.

Le Ministre de l’administration Territoriale sait pertinemment que ses services ont reçu : le rapport d’activités et sur les Droits Humains et les droits des défenseurs 2015-2017 du Redhac, le rapport sur la documentation des cas de violations des Droits Humains avant, pendant et après l’élection présidentielle du 07 octobre 2018.

Les travaux du 10e anniversaire du Redhac ainsi que les recommandations. Il n’a jamais daigné accuser réception.

Le Redhac dit avec force qu’il n’est pas de notre rôle d’arrêter cette guerre qui s’avère dévastatrice. Nous sommes là pour indiquer des pistes de solutions et c’est ce à quoi nous nous limitons jusqu’à présent sans chercher à nous substituer au Gouvernement. Le Redhac est une organisation dont les missions sont, bien connues (Promotion, protection, plaidoyer)

Depuis un moment, nous faisons face aux agressions physiques et autres représailles. Le Redhac a par ailleurs été victime d’un incendie criminel en date du 26 janvier 2020. Nous n’avons pas vu, ni entendu le Ministre de l’Administration Territoriale qui pourtant a pour mission de nous protéger, s’en offusquer ou même demander où en sont les enquêtes. Cette sortie est considérée par nous comme une cabale de mauvais goût contre la société civile camerounaise et de l’Afrique Centrale.

Pour être plus concert d’où viennent les financements de votre Ong ?

Le Redhac est financé grâce aux dons et legs. Depuis 2010, le seul partenaire constant qui paye le loyer, et d’autres charges c’est la Ned National Endowment for Democracy, basée à Washington, après nous avons les petits finarice-ments pour les activités bien précises sur la participation des jeunes et les femmes aux élections, L’harmonisation des lois de l’état du Cameroun aux instruments africains et onusiens sur les libertés d’association, manifestation, opinion et expression élections des, la formation des jeunes pairs éducateurs pour la médiation et la paix et l’organisation des dialogues intercommunautaires à Bamendcfet à Bafoussam, avec la Fondation Fredricht Ebert, l’élaboration du manuel de protection physique et sécurité en ligne des défenseurs, activistes et journalistes au Carineroun et la formation des parties prenantes.

Il s’agit des ambas sades suivantes, États-Unis, Canada et, l’Allemagne. Et depuis 2010, à 2020, le Redhac a reçu 389 millionsF.Cfa par an pour huit pays de l’Afrique centrale. Le rapport financier est disponible ainsi que les audits financiers externes. Les huit pays en question sont : le Tchad, la Rca, la Guinée Equatoriale, le Gabon, la Rdc, le Congo, le Sao Tome et le Cameroon.

Comment operez-vous pour collecter les informations que vous publiez dans vos rapports ?

Sans vouloir entrer plus dans les détails ici pour des raisons de protection de nos collaborateurs et sources, le Redhac voudrait simplement dire qu’il y’a trois étapes avant de rendre publique sa position :

Le Redhac reçoit une information qu’il qualifie d’allégatiorj, c’est-à-dire que nous nie sommes pas sûrs et nous mettons en doute cette information ;

Nous mettons en place nofre mécanisme d’alerte composé de nos relais communautayes et autres sources pour attester de la véracité de l’information et de son authenticité;

Nous passons ensuite à l’authentification des données et des lieux : nous avons des outils de facts checking. En pips de ces outils, nos relais copimu-nautaires qui sont présents nous remontent les informations. Nous confondons tous ces acteurs avec d’autres sources dont je garde l’anonymat, on évalue et on décide si oui ou non il faut prendre position ou alors il faut passer par le lobbying et saisir les systèmes onusien et africain des Droits Humains. Ce processus peut aller de 5 jours à 6 mois selon le contexte et la situation.

Il faut noter que le Redhac ne prend pas systématiquement position, surtout si on estime que cela peut effectivement porter atteinte à la cohésion sociale. Nous l avons déjà fait à maintes reprises.

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