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Vie chère et tensions dans le Noun : le gouvernement a-t-il reçu le message de Patricia Ndam Njoya ?

Avec le mécontentement de la population parti de Foumbot mercredi dernier et qui se répand dans le département, il est fondé de se demander si les pouvoirs publics ont compris le sens de la Déclaration de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) du 26 avril 2022 sur la vie chère.

Awa Fonka Augustine est descendu rapidement, comme à l’accoutumée, en sapeur-pompier à Foumbot pour contenir la furie de la population excédée par l’envolée des prix de première nécessité. Bassin de production agricole par excellence, pour ne pas dire une des mamelles nourricières du pays, voire de toute la sous-région, Foumbot ressent visiblement en premier lieu les contrecoups de la vie chère.

Il est de ce fait compréhensible que cette cité soit l’épicentre de la manifestation du mécontentement de la masse populaire, qui ne se retrouve plus dans ses comptes au bout des durs labeurs habituels. Le patron de la région, en quittant la cité, a appelé la population au calme et promis qu’il enverra dès le jeudi 12 mai 2022, le délégué régional de l’Ouest au commerce pour une séance de travail pour influer sur les prix qui s’envolent.

On se demande si ce commissaire sorti- ra des tours des prestidigitations sous le chapeau pour renverser la tendance. Pourtant le 26 avril 2022, la présidente nationale de l’Udc, bien informée de la situation sur le terrain, publiait une Déclaration pour attirer l’attention du gouvernement sur la situation préoccupante de cette flambée des prix et proposait dans la foulée six pistes pour éviter une autre « émeute de la faim » semblable à celle de février 2008. Elle regrettait au passage que les gouvernants n’aient pas tiré en ces temps-là des leçons idoines à la sortie de cette crise.

Au nombre des solutions que Patricia Tomaïno Ndam Njoya met sur la table, il y a « la réduction du train de vie du gouvernement avec la baisse conséquente de la pression fiscale ; une véritable politique de subvention directe des exploitations agricoles, d’élevage et de l’industrie de la pêche nationale ; l’aménagement et l’entretien systématique des routes desservant les principaux bassins de production dans le pays ; la valorisation des produits locaux de substitution à ceux que le pays importe et qui rentrent dans les produits de grande consommation ( notamment la promotion et l’utilisation de la farine de nos céréales en substitution à la farine du blé) ; l’audit de tous les Projets jusqu’ici engagés au ministère de l’Agriculture et du développement rural et au ministère de l’Élevage, des pêches et des industries animales visant à booster les productions locales des produits locaux de grande consommation, et de tirer les conséquences qui s’imposent ».

A moyen terme, elle préconise la véritable transformation structurelle de notre économie en vue de résoudre le problème de son extraversion et de ce fait, de la mettre sur les rails du développement. Pour conclure la Déclaration, la patronne de l’Udc exprime son soutien moral à la population soumise aux graves difficultés de la vie chère, et l’appelle à la plus grande maîtrise et à garder espoir d’une autre gestion du Cameroun qui reste possible.

Le Messager

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