Dans un courrier daté du 31 décembre 2024 et adressé au Directeur du Cabinet Civil, Samuel Mvondo Ayolo, le député Bindoua Mathurin a exprimé son indignation quant à ce qu’il considère comme une surreprésentation des Bamiléké aux postes de responsabilité au sein de l’entreprise ENEO.
Le parlementaire cite plusieurs cadres occupant des fonctions stratégiques dans la gestion de l’électricité dans la région du Sud, notamment :
- Siewe André, Directeur régional du Sud et Mbalmayo
- Kemfang Ghouocom, Délégué commercial du Sud et Mbalmayo
- Claude Bandja Tchounkeu, Chef d’agence de Sangmélima
- Gérard Noukam, Chef de centre de Ngoulmakong
- Timoléon Tchatchoua, Chef de centre de Djoum
- Melounou Claude, Chef de groupe d’exploitation de Meyomessala
- Vincent Fotso Freeman, Chef de groupe d’exploitation de Zoétélé
Bindoua Mathurin estime que cette concentration des responsabilités entre les mains d’un même groupe ethnique traduit un favoritisme manifeste.
Des entreprises sous-traitantes également dans le viseur
Outre les postes de direction, le député met également en cause l’attribution des marchés de sous-traitance, qu’il juge majoritairement confiés à des entreprises appartenant à des ressortissants de la région de l’Ouest. Pour lui, il s’agit d’un déséquilibre qui mérite d’être corrigé au nom de l’équité et de la représentativité nationale.
Cette dénonciation relance le débat sur la gestion des nominations et l’équilibre régional dans les entreprises publiques et privées. Alors que certains y voient une simple coïncidence liée aux compétences et aux parcours professionnels, d’autres considèrent que cette situation pourrait alimenter des tensions communautaires.
Reste à savoir si cette requête retiendra l’attention du Chef de l’État et si des mesures seront envisagées pour apaiser les crispations soulevées par cette sortie politique.
Lire la lettre du député Bindoua Mathurin :