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Cameroun Actuel

Smig : les employeurs du secteur primaire ne veulent pas dépasser le montant de 40.000 f CFA

Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) est un casse-tête pour la Commission nationale consultative du Travail. En concertation, depuis quelques semaines, les acteurs de cet organe ne sont pas parvenus à trouver un consensus. Un sujet qui a fait l’objet d’une question orale à l’adresse du Ministre du Travail et de la sécurité sociale. Grégoire Owona a en effet été appelé à présenter les moyens mis en place pour la revalorisation du Smig au Cameroun.

Ainsi, les différents acteurs sont uniquement parvenus à un accord au sujet de sa revalorisation. «Le ministère du travail et de la sécurité sociale conduit depuis quelques semaines des consultations avec des partenaires sociaux en vue du relèvement au Cameroun.

À date un consensus s’est dégagé en « -faveur d’une revalorisation. Il est question d’affiner les différentes hypothèses d’amélioration dans le cadre du progrès social afin que ce projet connaisse une issue favorable dans l’intérêt de tous.» Cependant, le montant de cette revalorisation pose problème. Les entreprises du secteur primaire assurent ne pas être à même de dépasser 40.000 f CFA alors que le montant en vigueur est de 36000.

« Le gouvernement est tris préoccupé. ..il faut savoir qu’il y a des difficultés parce que certaines sociétés, notamment dans le secteur primaire, (le secteur agricole notamment) sont en train de déclarer qu’il leur est impossible d’aller au- delà du montant de 40.000 qu’elles ont proposé alors même que d’autres sociétés du secteur secondaire et tertiaire déclarent un montant nettement supérieur », déclare le Mintss.

Couper la poire en deux ?

Alors que les discussions sont encore en cours, l’Etat voudrait couper la poire en deux en fixant un Smig en fonction des secteurs d’activité. « Le problème auquel on est confronté aujourd’hui, est de savoir si notre législation en l’état nous permet d’avoir dans le même pays, un Smig pour chaque secteur. Il y a des sociétés où le plus bas salaire est au-dessus de 105000 F CFA. Mais cela ne peut pas encore être généralisé. On y travaille» a indiqué Grégoire Owona.

Ces négociations regroupent les parties qui composent la Commission nationale consultative du Travail. «Conformément aux dispositions de l’article 62 du Code du Travail, le Smig est fixé par un décret certes, mais ce décret est pris après avis de la Commission nationale consultative du Travail dans laquelle ont retrouvé: le gouvernement, les travailleurs et les employeurs. La détermination du Smig dans notre pays est le fruit des concertations bipartites dont l’Etat et les partenaires sociaux…»

Ces discussions au sujet de la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti interviennent dans un contexte marqué par une inflation quasi généralisée.

La Nouvelle Expression

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