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Samuel Eto’o : « notre pays est en deuil »

L’assassinat brutal d’au moins 11 soldats camerounais par des militants de Boko Haram à Wulgo a plongé le Cameroun dans le deuil. Il a suscité un élan de tristesse et de condamnation de la part de personnalités politiques, de militants et de personnalités publiques.

L’attaque a eu lieu dans la nuit du 24 au 25 mars 2025 et a une fois de plus mis en lumière les problèmes sécuritaires persistants dans la région de l’Extrême-Nord du pays.

Samuel Eto’o : « Notre pays est en deuil »

Samuel Eto’o, légende du football et président de la FECAFOOT, s’est exprimé sur les réseaux sociaux pour exprimer sa tristesse face à cette perte tragique.

Notre pays est en deuil… 11 de nos braves et courageux soldats ont perdu la vie à Wulgo, dans l’Extrême-Nord, face à Boko Haram. Ces 11 patriotes tombés sur le champ de bataille ont défendu notre liberté et notre intégrité. J’adresse mes sincères condoléances et ma solidarité à toutes les familles endeuillées. J’invite tous les jeunes Camerounais à prendre la mesure du sacrifice de ces 11 soldats, à qui nous devons tous rendre un vibrant hommage.

Michèle Ndoki : « Le Cameroun mérite mieux »

L’avocate et leader politique Michèle Ndoki a également condamné l’attaque, appelant à un meilleur leadership et à une plus grande responsabilisation.

« Je suis profondément attristé et indigné par le meurtre brutal d’au moins 11 de nos courageux soldats à Wulgo, dans la nuit du 24 au 25 mars 2025. Ces hommes ont donné leur vie au service de notre nation, luttant contre le terrorisme dans un conflit qui dure depuis bien trop longtemps et sans véritable solution.

Depuis des décennies, le Cameroun est pris au piège de la violence, de l’insécurité et de la négligence. Nos soldats, nos citoyens et notre avenir méritent mieux. Il est temps de changer, d’être unis et d’avoir un leadership qui valorise la vie de son peuple ».

Maurice Kamto appelle à une réforme militaire

Le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, a également condamné l’attaque et appelé à des réformes militaires urgentes pour faire face aux menaces sécuritaires croissantes.

La secte Boko Haram a de nouveau frappé, tuant des soldats dans la nuit du 24 au 25 mars 2025, à Wulgo, dans l’État de Borno, au nord-est du Nigéria. Le bilan, non encore officiel, serait très élevé. Cela rappelle les nuits du 24 et du 26 au 27 juillet 2021, dans la même localité, où de nombreux soldats ont été tués.

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« La recrudescence de ces attaques meurtrières laisse entrevoir d’importants problèmes de gestion au sein du haut commandement militaire. Il est temps que les autorités politiques apportent des solutions appropriées aux problèmes profonds et urgents posés par ces attaques meurtrières récurrentes. L’un de ces problèmes est celui de la revitalisation des rangs supérieurs de notre armée.»

Cabral Libii : « J’ai le cœur lourd »

Cabral Libii, chef du parti PCRN, a également exprimé sa tristesse face à cette attaque. Il a appelé à des mesures plus énergiques pour mettre fin au cycle de la violence.

« Je salue la mémoire des Lions de la défense tombés par dizaines lors de l’attaque terroriste sur la base militaire de Wulgo, dans l’Extrême-Nord. Chaque fois qu’un soldat meurt pour mon pays, mon cœur est lourd et je mesure le poids du sacrifice. Condoléances aux familles endeuillées par la barbarie terroriste. Courage aux forces de défense de la République. J’aimerais tant pouvoir mettre fin à ce massacre. Que Dieu nous accorde sa grâce ».

Akere Muna : Appel à la réflexion nationale

Le candidat à la présidentielle et leader du Mouvement Now, Akere Muna, a critiqué le manque d’attention nationale portée à l’attaque. Il a également déploré que l’attention médiatique ait été détournée vers d’autres événements.

C’est avec une profonde tristesse que j’apprends l’attaque odieuse et meurtrière perpétrée par Boko Haram contre une position de nos forces de défense aujourd’hui, 25 mars 2025, à Wulgo. Cette attaque a coûté la vie à 11 de nos courageux soldats et une vingtaine d’autres ont été grièvement blessés. Je suis particulièrement choqué que, tout au long de la journée, la grande majorité des médias de notre pays aient consacré leurs éditions au football et à la célébration du 40e anniversaire du parti au pouvoir, alors que nous aurions dû prendre le temps de méditer sur le sacrifice de ces vaillants compatriotes tombés les armes à la main sur le champ d’honneur ».

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Joshua Osih : « Nous devons nous unir contre le terrorisme »

Le président et candidat à la présidence du SDF, Joshua Osih, a également rendu hommage aux soldats tombés au combat. Il a également appelé à l’unité nationale dans la lutte contre le terrorisme.

« Je suis profondément attristé par le meurtre brutal de 11 courageux soldats camerounais à Wulgo par Boko Haram. Ces héros ont donné leur vie pour protéger notre nation. Mes plus sincères condoléances à leurs familles et à leurs camarades. Le Cameroun n’oubliera jamais leur sacrifice. Nous devons nous unir contre le terrorisme. »

Une nation en quête de solutions

L’attaque de Wulgo a encore davantage mis en lumière la lutte continue du Cameroun contre Boko Haram et la crise sécuritaire plus large dans la région. Alors que les hommages et les condoléances continuent d’affluer, de nombreux citoyens et dirigeants appellent à une action urgente pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.

Malgré tout cela, le président camerounais vieillissant, Paul Biya, âgé de 92 ans, n’a pas fait de déclaration directe. La seule déclaration du gouvernement provient du ministère de la Défense, signée par le capitaine de vaisseau Atonfack Guemo Cyrille Serge, chef de la division Communication du ministère.

Alors que le pays se souvient de cette perte dévastatrice, la question demeure : quelles mesures concrètes le gouvernement compte-t-il prendre pour protéger ses soldats et sa population ?

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