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Qui était Ibrahim Bakoura, le chef de faction de Boko Haram tué par l’armée nigérienne ?

Le ministère de la Défense du Niger a annoncé ce jeudi avoir éliminé le jihadiste nigérian Ibrahim Bakoura. Portrait de ce chef de faction de Boko Haram.

« Dans le cadre des opérations de la Force multinationale mixte, des éléments des Forces armées nigériennes déployés dans la région de Diffa ont mené une opération sur les îles nigériennes du lac Tchad, du 10 au 16 mars 2020 », explique un communiqué du ministère de la Défense du Niger diffusé jeudi 19 mars. Il ajoute : « Un chef de faction de Boko Haram, le nommé Ibrahim Bakoura, et plusieurs de ses compagnons » ont été « éliminés ».

Qui était Ibrahim Bakoura ? Selon nos informations, ce Nigérian était natif de Doron Baga, une ville située dans l’État de Borno, non loin des frontières tchadiennes et camerounaises, dans la zone du lac Tchad. S’il nous a été impossible de déterminer son âge, Bakoura était considéré comme un « vétéran » du groupe jihadiste Boko Haram.

Un fidèle de Shekau

Il avait en effet intégré ce dernier alors que Muhammed Yusuf, décédé en 2009 à Maiduguri, était encore à la tête du groupe. Ibrahim Bakoura a ensuite fait allégeance à son successeur, Abubakar Shekau. Une proximité qui ne s’est d’ailleurs pas démentie. Récemment encore, le groupe de combattants dirigés par Bakoura dans les îles du lac Tchad avait fait parvenir à Shekau une vidéo d’allégeance, auquel le leader de Boko Haram avait répondu.

En 2016, Ibrahim Bakoura avait choisi de rester fidèle à Abubakar Shekau tandis que le groupe jihadiste ouest-africain s’était scindé en deux. Il avait alors refusé de suivre le Camerounais Maman Nur et son chef nigérian Abou Moussab al-Barnawi – destitué depuis -, qui avaient préféré affilier leur mouvement à l’État islamique et rebaptiser le groupe « État islamique en Afrique de l’Ouest », en opposition à la faction de Shekau.

Des affrontements avec l’État islamique

Depuis, Ibrahim Bakoura s’était replié davantage sur le territoire du Niger, aux alentours de Nguigmi, dans la région de Diffa, d’où ses troupes ont notamment mené des attaques contre les villes de Kablewa et Nguelewa, en janvier 2018, dans le triangle Bosso-Diffa-Nguigmi. « Ils ont également frappé au Cameroun et au Tchad, tout autour de la zone du Lac », précise Vincent Foucher, chercheur au Centre national de la recherche scientifique français.

Au nom d’Abubakar Shekau, qui voyait en lieu un « frère du Lac », le groupe de Bakoura menait également régulièrement des attaques contre les combattants de l’État islamique en Afrique de l’Ouest d’Abou Abdullah Ibn Umar Al-Barnaoui, le commandant ayant remplacé Abou Moussab al-Barnawi en mars 2019.

Source: Jeune Afrique

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