Le samedi 22 mars 2025, Maître Michèle Ndoki, leader du Mouvement des Bâtisseurs de la Nation, a rencontré Maître Felix Agbor Nkongho, président du Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique, afin d’échanger sur les stratégies d’autonomisation et d’engagement politique des jeunes.
Leur rencontre, qui intervient dans un contexte de revendications croissantes en faveur de réformes politiques au Cameroun, a mis en lumière la nécessité d’une participation accrue des jeunes à la gouvernance, un défi dans un pays où le pouvoir reste concentré entre les mains d’une élite politique vieillissante.
Remettre en question le statu quo
Malgré leur influence en tant que personnalités juridiques et politiques, Maîtres Ndoki et Nkongho représentent une génération largement exclue des hautes sphères du pouvoir camerounais. Le système politique camerounais est dominé depuis des décennies par une administration vieillissante, laissant peu de place aux jeunes politiciens réformateurs. Conscient de cette réalité, Maître Ndoki a souligné la nécessité d’une participation politique active et d’une gouvernance inclusive.
« Pour que le changement soit significatif, il est essentiel d’impliquer davantage de personnes, en particulier les jeunes, dans le processus politique », a-t-elle déclaré. « Seule une participation inclusive permettra de parvenir à des réformes durables et transformatrices au Cameroun. »
Ses commentaires reflètent la frustration de nombreux jeunes Camerounais qui se sentent exclus des processus décisionnels, alors qu’ils constituent la majorité de la population. Les efforts déployés par de jeunes leaders comme Ndoki et Nkongho pour encourager l’engagement politique témoignent d’un mouvement croissant, déterminé à remettre en question les structures de pouvoir bien établies.
Renforcer la participation civique et la réforme démocratique
Lors de leur rencontre, les deux dirigeants ont exploré les possibilités de collaboration entre leurs organisations afin de promouvoir les valeurs démocratiques, de renforcer la participation civique et d’autonomiser les citoyens camerounais.
Maître Ndoki, fervente défenseure des réformes démocratiques, a partagé son expérience de la politique camerounaise, soulignant les obstacles importants auxquels les jeunes leaders sont confrontés pour mobiliser des soutiens et initier le changement. Malgré ces difficultés, elle reste optimiste quant au potentiel de réforme.
Appel au leadership des jeunes
Maître Agbor Nkongho, avocat reconnu en matière de droits humains, a fait écho à ces sentiments, soulignant l’urgence pour les jeunes de participer activement à la construction de l’avenir du Cameroun.
« Nous devons continuer à œuvrer ensemble pour bâtir une société plus démocratique et inclusive », a-t-il déclaré. « Les jeunes doivent jouer un rôle actif dans la construction de leur avenir, et il est de notre responsabilité de créer les plateformes et les espaces où ils pourront s’épanouir politiquement. »
La discussion entre Ndoki et Nkongho s’inscrit dans un mouvement plus large en faveur d’un changement générationnel au sein du leadership camerounais. Leur rencontre est porteuse d’espoir pour un nouveau paysage politique, qui intègre les voix des jeunes et privilégie le progrès démocratique.
La voie à suivre
Alors que les défis à l’engagement politique des jeunes au Cameroun demeurent importants, allant des obstacles institutionnels à la répression politique, la détermination de jeunes leaders comme Michèle Ndoki et Nkongho suggère que le changement est non seulement nécessaire, mais inévitable. À mesure que le paysage politique évolue, leur plaidoyer en faveur de l’inclusion et des réformes jouera un rôle crucial dans la construction de l’avenir du Cameroun.
Leur collaboration marque une étape importante dans la lutte pour la démocratie, soulignant que la lutte pour la participation politique et les droits de l’homme est loin d’être terminée.