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Cameroun: un prix des droits de l’homme remis à Maximilienne Ngo Mbe et Felix Agbor Nkongho

L’organisation américaine Robert F. Kennedy Human Rights a décidé d’accorder son Prix des droits de l’homme 2022 à Maximilienne Ngo Mbe et Felix Agbor Nkongho, des défenseurs des droits humains au Cameroun. Ces deux activistes se battent pour dénoncer les violations dans le conflit opposant, depuis 2017, l’armée aux forces séparatistes des deux régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du pays.

Le centre Robert Kennedy décrit les deux activistes comme des personnalités « courageuses », qui « incarnent les efforts de la société civile […] en plein conflit, dans un espace civique restreint, avec d’importants risques personnels ». Et tout un symbole, Felix Agbor Nkongho est anglophone, alors que Maximilienne Ngo Mbe, elle, est francophone.

Le premier est avocat, directeur du centre pour les droits humains et la démocratie en Afrique. Emprisonné par le pouvoir en 2017, il se dit « choqué » et « excité » par ce prix. « Mon père a été enterré alors que j’étais en prison. Je le dédie donc à mes parents, mais aussi à tous ceux dont les droits sont violés », dit-il.

« Si vous résistez, vous serez récompensés un jour »

Pour Felix Agbor Nkongho, cette récompense montre que « si vous résistez, vous serez récompensés un jour ». L’avocat considère aussi cette reconnaissance comme une motivation supplémentaire pour continuer sa mission, mais aussi un encouragement pour les jeunes activistes. « Nos vies ont été mises en danger, mais cela nous donne de l’espoir », indique l’avocat.

Maximilienne Ngo Mbe ajoute que ce prix lance un message au gouvernement et aux séparatistes anglophones. « C’est un symbole pour dire que notre pays a besoin de ses enfants, qu’ensemble nous pouvons trouver des solutions », dit-elle. La directrice du Redhac estime « que rien n’est impossible s’il y a un dialogue continu, sincère et franc ». « Cela fait longtemps qu’on alerte sans que personne ne nous écoute. Ce prix vient donc réhabiliter nos cris et nos pleurs », conclut-elle.

RFI

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