Face à un contexte sécuritaire préoccupant, le préfet du département de la Manyu, Yves Bertrand Awounfack Alienou, a pris des mesures strictes pour renforcer la sécurité et maintenir l’ordre public.
Par un arrêté, il ordonne la fermeture de tous les bars, snacks et night-clubs dès 20h, chaque jour, jusqu’à nouvel ordre. Ces lieux de vente et de consommation de boissons, ainsi que d’autres activités festives, ne pourront rouvrir qu’après 6h du matin.
Cette décision s’applique à l’ensemble des quatre arrondissements et communes du département, à savoir Akwaya, Eyumodjock, Mamfé et Tinto. Le préfet a clairement interpellé les sous-préfets, les maires et les forces de maintien de l’ordre pour veiller au strict respect de cette mesure, soulignant son importance pour la protection des personnes et des biens.
La région du Sud-Ouest, et plus particulièrement le département de la Manyu, est sous la menace constante des groupes séparatistes depuis 2016. Ces groupes armés non étatiques perpètrent des actes criminels et terroristes, visant les civils et perturbant la paix dans plusieurs localités de la région.
Face à cette situation, les autorités estiment que la restriction des activités nocturnes est nécessaire pour limiter les risques d’insécurité.
Cette mesure s’inscrit dans une série d’actions déjà prises dans d’autres parties de la région anglophone. Dans le département voisin du Nord-Ouest, par exemple, le préfet de la Mezam a récemment interdit la circulation des mototaxis la nuit, de 18h30 à 6h, suite à des attaques terroristes ciblant des débits de boissons à Bamenda.
Ces initiatives témoignent de la détermination des autorités administratives à rétablir l’ordre et à garantir la sécurité dans les zones affectées par la crise anglophone. Les habitants de la Manyu sont donc appelés à respecter scrupuleusement ces nouvelles mesures pour contribuer à la stabilisation de la région.