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Prise en charge du Covid-19 : immersion au Centre national des opérations des urgences

L’organe a pour mission de regrouper les informations et les ressources en appui à la réponse à un événement de santé publique afin que les activités de réponses puissent se faire sur le terrain.

Ce mercredi 25’mars 2020, il est 11 heures 15 minutes, au Centre national des opérations des urgences sanitaires de Yaoundé (Cousp), à la cabine call-center, Mélanie Batakeng, reçoit un coup de fil au 1510. Il s’agit de monsieur Anicet Bahanack, âgé de 47 ans, qui vit au quartier Efoulan, dans l’arrondissement de Yaoundé III. Il appelle pour signaler que son épouse à des difficultés à respirer ; qu’elle fait de la fièvre, qu’elle fait des quintes de toux, et qu’elle a des écoulements nasals.

« C’est mon épouse, elle était en mission en Espagne, elle est rentée ça fait plus de deux semaines. J’ai constaté qu’elle fait de la fièvre. Je pense qu’elle souffre du coronavirus », explique-t-il au bout du fil d’une voix mélancolique. La réceptrice du centre national des opérations des urgences sanitaire Yaoundé, lui demande son quartier et son numéro de téléphone. Directement l’information est transmisse sur le terrain, à une équipe qui se trouve au environ.

Une ambulance et une équipe médicale se mettent en route. Arrivée au lycée d’Efoulan, un membre de l’équipe médicale lance l’appel, et le monsieur indique qu’il est derrière le lycée d’Efoulan ; l’ambulancier s’y rend et après quelques examens surplace, Il est transporté à l’Hôpital centrât de Yaoundé, pour une prise ne charge.

« C’est à moyen près de 700 personnes qui sont mobilisées de jours comme de nuits au Centre national des opérations des urgences sanitaires de Yaoundé (Cousp), pour apporter la réponse au coronavirus (Covid-19) », explique, Elisabeth Dibingué, chef section planification au Centre des opérations d’urgence de santé publique.

« Lorsqu’il y a épidémie, c’est le monde entier qui a les yeux rivés sur le pays touché pour voir comment il va reagir pour gérer la situation. Au Cameroun, cette réaction se fait désormais à travers le Centre national des urgences des opérations sanitaires, qui constitue d’ailleurs le plus grand centre en la matière, dans le continent africain », confirme le Dr. George Alain EtoundiMballa, directeur de la lutte contre la maladie au Minsanté. Le Centre national des opérations des urgences sanitaires est également attendu dans la gestion des catastrophes naturelles et des accidents.

Ressources matérielles

D’après elle, un centre des opérations des urgences a pour mission « de coordonner les informations et les ressources en appui à la réponse à un événement de santé publique, ou une urgence de santé publique. Ça peut être une épidémie, ça peut-être une catastrophe naturelle, donc, le centre a pour objectif de rassembler toutes les personnes qui travaillent pour cette réponse-là ; de coordonner toutes les informations et les ressources afin que les activités de réponses puisse se faire sur le terrain », raconte-t-elle.

En ce qui concerne la gestion de la pandémie, un système de gestion de cet incident a été mis sur pied. « Il y a toute une organisation qui va du gestionnaire de l’incident, aux sections. Nous planifions les activités de réponses à l’intérieur de la section et de la planification. Nous avons le call-center, qui héberge le numéro 1510, qui est communiqué à tout le monde, pour prendre les informations sur la maladie, mais aussi, pour signaler les cas suspect ; les cas avérés, ou des personnes qui font la maladie. Après ce travail, vous avez la section des opérations, elle s’occupe de toutes les activités de prise en charge, des personnes qui sont malades ; du suivi des personnes qui sont malades, donc c’est tout ce qui est prise est prise en charge pré hospitalière et hospitalière qui est gérée par la section des opérations ».

La logistique, se charge d’apporter tous ce qui est nécessaire comme ressources matérielles pour les opérations de terrains. Après vous avez,.une autre section : l’administration et la finance, qui s’occupent du personnel, du fichier du personnel ; de fournir l’appui nécessaire en terme de financement de toutes les activités ; à côté de ça, vous avez d’autres personnes qui s’occupent de la liaison ; ils sont comme les ambassadeurs de tous de ce que nous faisons ici, vers l’extérieur.

« Ils sont en relation avec les partenaires qui veulent nous appuyer. Vous avez une unité qui s’occupe de la sûreté et la santé de toutes les personnes qui interviennent dans la réponse. Vous avez une autre unité, qui s’occupe de l’information du public a travers les médias. Voilà comment nous sommes organisez ici. Nous recevons (es instructions du ministre de la Santé publique, ces instructions sont déclinées après par le gestionnaire de l’incident, et nous nous sommes la cheville ouvrière pour mettre en œuvre, toutes ces instructions », ajoute notre guide.

Pour que ces opérations soient concrétisées, une équipe jeune et dynamique qui travaille de jours comme de nuits pour atteindre tes objectifs fixés par la hiérarchie. Nous avons du personnel adéquat parce que parallèlement à la construction de ce centre, il y a eu une série de formations, dont beaucoup de camerounais et ceux du Minsanté et d’autres ministères ont été formés sur la gestion des urgences et sur l’utilisation de ce centre. Nous avons appelé ces personnes-là, pour qu’ils viennent travailler, et aussi beaucoup d’autres personnes ont été formées sur le tas.

Progressivement, nous enrôlons des personnes que nous formons et ça nous fait de la ressource humaine. Sur le plan financier, je pense que le gouvernement est en train de se battre pour mettre à notre disposition, tous ce que nous avons besoin pour se déployer sur le terrain. Beaucoup de partenaires nous aident aussi dans ce sens-là. Les besoins, il y a toujours, nous faisons des évaluations pour savoir ce qui nous manque, pour soumettre à la hiérarchie. La prise en charge du patient est gratuite.

Prise en charge gratuite

Le camerounais ne doit pas payer quelques choses pour sa prise en charge. Il y a une semaine, le centre d’appel n’était pas encore numérisé, nous étions limités à cinq lignes de numéros, nous sommes passés de cinq lignes à dix-sept ligne depuis mercredi de la semaine passée. Depuis le mercredi 18 mars, « nous recevons à moyen, 700 appels en 24 heures. Avant cà, nous recevions, 100 appels en 24 heures. Maintenant, comme on n’a numérisé, nous recevons, plus d’appels. Vous comprenez pourquoi, certains camerounais de plaignaient avant, qu’ils n’arrivaient pas à joindre le 1510, ce que la ligne était saturée.

Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie a tout fait pour que nous ayons 17 lignes. Jusqu’à là, les gens continuent de se plaindre parce que le numéro est très sollicité. Parallèlement au 1510, nous avons ouvert quatre autres numéros de l’opérateur Mtn, qui reçoivent aussi des appels d’urgences. Nous avons 17 lignes opérateurs plus quatre (ignés portables qui fonctionnent pour informer les camerounais et servir pour les alertes », apprend-on.

Quand vous appelez le1510, pour dire que vous n’allez pas bien, ou pour signaler un cas, nous recevons l’appel et nous le transmettons à nos collègues qui sont sur le terrain. Les appels viennent de partout. Il y a toute une unité qui traite ces appels et les transferts vers les équipes de ter rain qui sont censées aller prendre gens qui sont malades, aller verifier leur état. C’est quelque chose qui n’est pas facile.

« Nous appelons (es camerounais à plus de patience, parce que toutes les alertes sont prises au sérieux, et les équipes s’organisent pour les descentes sur le terrain en fonction des priorités. Quand quelqu’un appelle, nous demandons son quartier, numéro de téléphone. Vous pouvez comprendre qu’actuelle-ment, le 1510 est fonctionnel uniquement au niveau central. Le Minsanté est en train de prendre toute les dispositions pour que ce soit fonctionnel dans toutes les dix régions. Il y a des gens qui ont des situations plus urgentes que les autres, à l’heure-là, on prend le cas le plus urgent », explique Elisabeth Dibingué.

La difficulté est la désinformation sur les réseaux sociaux et dans les médias. Il y a beaucoup d’informations qui ne sont pas vrais, qui circulent sur les réseaux sociaux et dans certains médias, sur tous ce que nous faisons, sur la prise en charge de la maladie.

Du coup, beaucoup de camerounais se mettent en danger et ils ne font plus confiance. Nous interpelons les médias à sensibiliser d’avantage ; à montrer ce qui est fait sur le plan piatique au Centre des opérations d’urgences de santé publique, pour que nos actions soient plus efficaces sur le terrain ». Le Centre national des opérations des urgences sanitaires a été rétrocédé le 21 juin 2019, par Peter Henry Barlerin, ambassadeur des États-Unis au Cameroun.

La structure est un fruit du partenariat Cameroun-Etats-Unis. Les Etats-Unis ont accompagné le Cameroun non seulement dans l’équipement de la structure, mais vont également appuyer dans le fonctionnement et la formation des ressources humaines. De quoi faire de ce centre, un véritable cerveau, qui va commander au quotidien l’action de riposte et de préparation aux épidémies et aux autres urgences de santé publique au Cameroun.

Source: Le Messager

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