Cameroun Actuel

Prévention de la corruption : la Conac opte pour des messages en langues locales

Le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) a procédé le 29 juin dernier au lancement officiel de cette nouvelle approche communicationnelle à l’Est.

La phase pilote de cette nouvelle stratégie de lutte contre la corruption et la promotion de l’intégrité a été lancée à Bertoua au cours d’une conférence de presse organisée par la Commission nationale anti-corruption (Conac) dans les locaux de radio Aurore. Une radio privée locale appartenant à l’ancien Sénateur Charles Salé.

Selon Dieudonné Massi Gams, « cette nouvelle phase de communication vise à susciter d’avantage le changement de comportement à tous les niveaux de la société ». Elle sera menée par 64 stations de radios communautaires réparties dans les dix régions du Cameroun.

Cette activité fait suite à la concertation tenue à Yaoundé le 22 juin dernier, avec plus de 70 responsables des radios communautaires, en vue de la définition des modalités de production et de diffusion des programmes et messages anti-corruption en langues locales.

« Avec des journalistes s’exprimant en langues locales les plus parlées et comprises par les populations de leurs localités, ces communicateurs vont eux-mêmes procéder à la fabrication et à la diffusion sur leurs antennes des informations qui leur seront communiquées par la Conac », a indiqué le président de Conac.

Lire aussi >  Scandale Glencore : qui veut noyer le "poisson" ? La SNH et la SONARA sont-elles intouchables au Cameroun ?

Du point de vue de Dieudonné Massi Gams, « la corruption n’est pas seulement l’apanage des grandes villes ou des populations des zones urbaines. Elle se manifeste partout et avec la même ampleur. Elle est insidieuse et même rampante dans les zones rurales ». Pour combattre cette gangrène sociale, le président de la Conac préconise qu’il « faut être sensibilisé sur ses méfaits et avoir de bons réflexes ».

Masse critique

La corruption au Cameroun telle que présentée par la Conac revêt plusieurs formes. Le monnayage des signatures aux usagers, des abus d’autorité, des abus de fonction, le conditionnement par certaines autorités administratives des tournées, des visites et descentes sur le terrain par des contreparties financières ou en nature aux populations villageoises.

En rase campagne, il y a également le phénomène des rétro-commissions de constats et d’évaluation pour des indemnisations liées à la mise en œuvre de certains projets, sans oublier l’extorsion d’argent aux revendeuses dans nos marchés, de même que le rançonnement des automobilistes sur nos axes routiers.

Lire aussi >  Lancement de la campagne nationale contre la corruption en milieu scolaire à Akonolinga

Pour prévenir de tels actes, pour le président de la Conac, « n’y a rien de mieux que de sensibiliser ces populations dans leurs langues maternelles, afin de constituer une masse critique d’acteurs aptes à dire non à la corruption ».

Le Messager

Cameroun Actuel
Me suivre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi