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Musique : la triste fin de Maurice Njoumé

L’auteur de la chanson à succès « Maïmouna » s’en est allé dans la nuit du 18 juin dernier avec une jambe amputée.

La famille en émoi, est encore sous le choc. « C’est triste. C’est dur », déclare sa fille-ainée, Epiphanie Florette Njoumé. Jointe par téléphone, est reste inconsolable. Diminuée, elle parvient tout de même à raconter le film du décès de l’auteur du titre à succès «Maïmouna».

Dans ce récit, l’artiste-guitariste, chanteur, auteur compositeur rend l’âme en chemin pour Mbanga. D’après les médecins de l’hôpital de district de cette ville dans le département du Moungo, Maurice Njoüme est mort avant d’arriver dans leur formation sanitaire. Les enfants disent avoir demandé le transfert de leur père, pour qu’il se rapproche de celle ville où il habitait.

Le film

La condition était que ce transfert se fasse par une ambulance médicalisée. C’est du moins ce qu’ont demandé des responsables de l’Hôpital général de Douala. « Papa est arrivé à l’hôpital général de Douala le lundi 13 juin dernier », renseigne Florette Njoumé.

Elle indique que l’Hôpital régional de Nkongsamba (chef-lieu du département du Moungo) a constaté une gangrène aigue rongeant son pied dû à un diabète sévère. « Un pied était déjà mort et il fallait qu’on s’en débarrasse. Le plateau de réanimation n’étant pas assez équipé vu son état », précise-t-elle, il a de ce fait été référé à l’Hôpital général de Douala.

Selon la famille, les médecins ont rappelé que son pronostic vital était engagé. Mardi autour de 19 heures, sa jambe est amputée. « Tout s’est bien passé et nous étions un peu soulagés parce que papa s’est réveillé dès mercredi ». Epiphanie Njoumé fulmine qu’il est tombé dans les mêmes travers à partir de jeudi, en restant sous assistance respiratoire.

« Il ne réagissait plus. La nuit de jeudi à vendredi était devenue bizarre et très agitée. Ils nous ont dit que ses reins et son foie ne fonctionnent plus ». Florette s’offusque de ce qu’un médicament donc quatre flacons coûtent 500 mille Fcfa a été prescrit pour la prise en charge du malade. « Nous avons demandé aux médecins de nous dire s’il y avait de d’espoir ou pas ».

Confraternité

« Le médicament achète souvent la santé, mais ne dompte jamais la mort quand sa triste heure sonne. Ensemble, prions pour le repos de l’âme de notre frère » ; a déclaré la présidente du Fonds d’action culturelle et sociale de la Sonacam (Facso), Sissy Dipoko, à travers les réseaux sociaux.

La chanteuse avait initié le 6 juin dernier, une levée de fonds en faveur de leur confrère malade et quelques artistes s’étaient manifestés à travers les comptes mobile money communiqués par la famille. Dans le même ordre d’idées, une vidéo publiée par l’artiste Beko Sadey, par ailleurs vice Pca de la Sonacam, « dépêchée parle Pca, Ateh Bazore, pour s’enquérir de la situation », la montrait aux côtés du malade d’alors interné à l’Hôpital régional de Nkongsamba.

Né en 1961 à Loum (un arrondissement du département du Moungo), Maurice Njoumé habitait Mbanga où en plus d’être artiste-musicien, était entrepreneur agricole. En termes de discographie, le public retient les titres à succès « Maïmouna, Balong, Awa, Diope, Haïssatou, Aminata, Sunshine entre autres » et ses multiples concerts à travers le territoire national et ailleurs.

Mutations

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