Le ministre camerounais de la Jeunesse et de l’Education civique, Mounouna Foutsou, a déclaré que malgré les récentes confrontations, les militants anti-régime restent des Camerounais.
« Quoi qu’il arrive, ils restent nos enfants, les enfants du Cameroun », a-t-il déclaré, après une confrontation en Europe impliquant des membres de la diaspora camerounaise du mouvement Brigade Anti-Sardinard (BAS).
Il a fait cette déclaration le lundi 3 mars 2025, à son arrivée à l’aéroport international de Nsimalen à Yaoundé. Le ministère a rapporté qu’il a été accueilli à l’aéroport par certains de ses collaborateurs et des membres de sa famille.
Le ministre aurait été agressé en Europe
Le ministre Mounouna Foutsou s’était rendu en Europe la semaine dernière pour présider les activités de clôture du mois de la jeunesse. Ce qui avait commencé comme un voyage de travail de routine a dégénéré en confrontation.
Des membres du mouvement BAS ont perturbé ses réunions. Cette organisation s’oppose au régime du président Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quatre décennies. Les militants de la BAS ciblent souvent les responsables du gouvernement camerounais en déplacement en Europe.
Lors de sa visite à Bruxelles, en Belgique, des membres de la BAS ont pris d’assaut le lieu où le ministre tenait une réunion et ont agressé physiquement certains responsables.
Des images circulant en ligne montrent des individus blessés au visage et tachés de sang. Une autre image largement partagée, qui serait celle du ministre, montre un homme recouvert de ce qui semble être de la farine.
Malgré cette violente confrontation, le ministre Mounouna Foutsou est rentré sain et sauf au Cameroun. Il a souligné son respect continu pour la diaspora camerounaise, affirmant que le président Biya lui avait confié une mission importante.
La BAS refait surface
La Brigade anti-sardinard était une force importante en Europe il y a cinq ans, lors de sa création. Le mouvement a organisé plusieurs manifestations, notamment une attaque contre le président Paul Biya à l’hôtel Intercontinental suisse de Genève.
La BAS reste active au Royaume-Uni, en France, en Belgique et en Suisse, plaidant contre ce qu’elle perçoit comme une mauvaise gestion du Cameroun par l’administration Biya.
Après une période d’inactivité relative, le groupe a récemment refait surface. À son apogée, il ne s’en prenait pas seulement aux responsables gouvernementaux, mais aussi aux membres de la diaspora camerounaise qui soutenaient le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir.