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Mines : bataille autour du cobalt de Nkamouna-Mada

L’Américain Phoenix Mining a annoncé en mars avoir pris le contrôle du projet mais la junior australienne Cyclone Metals a déclaré en juin avoir demandé une licence pour le même site. Une déclaration qui a fait monter les tensions autour de ce gisement convoité.

Le projet d’exploitation du gisement de nickel-cobalt-manganèse de Nkamouna, situé dans l’arrondissement de Lomié, région de l’Est du pays, est au centre d’une nouvelle querelle selon le confidentiel Africa Intelligence. Ce média révèle dans sa publication du 20 juin que, la junior australienne Cyclone Metals a déclaré ce mois avoir demandé une licence pour le même site dont l’Américain Phoenix Mining, à la tête de Geovic, se prévaut d’un litre d’exploitation.

La direction de Geovic, affirme avoir réagi rapidement à la déclaration de Cyclone Metals le 3 juin en écrivant une lettre lui demandant de « cesser et de s’abstenir de faire des réclamations non fondées » eL quelle « demande que (Cyclone Metals) cesse et s’abstienne immédiatement d’interférer » dans ses droits légaux sur le permis d’exploitation. Geovic déclare également avoir déposé des plaintes auprès de l’Australian Securities Exchange (ASX) et de l’Auslralian Securities & investments Commission (ASIC).

En effet, le 3 juin, Cyclone Metals, anciennement Cape Lambert Resources, cotée à l’ASX, a annoncé avoir conclu un accord d’exclusivité avec Ewaah Cameroun pour acquérir 100% de sa filiale, Camdu Corp, qui, selon son communiqué, avait demandé à un permis minier pour le gisement de cobalt de Nkamouna-Mada.

Geovic a obtenu une licence d’exploitation pour le projet en 2003. Mais le site n’est jamais entré en production, ce qui a irrité les autorités camerounaises, qui ont menacé de retirer le litre en 2017. Mais comme Geovic a promis de relancer le projet, le gouvernement n’a pas annulé

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la licence, qui expire néanmoins en 2028 et devra être prolongée pour la rentabiliser. Les autorités camerounaises veulent s’assurer qu’un nouvel investisseur permettra de développer le projet minier et d’atteindre le stade de la production.

Pourtant, la junior minière américaine Geovic semblait enfin décidée à mettre en exploitation la réserve de cobalt, de nickel et de manganèse située dans les régions de l’Est et du Sud du Cameroun. Ceci après avoir déserté le pays depuis 2013 avec en poche un permis d’exploitation minière datant du 1 1 avril 2003.

En effet, le PDG de la société américaine Geovic, Michael Mason, a été reçu en audience le 25 juillet 2019, à Yaoundé,

par le président camerounais Paul Biya. La présidence de la République rapporte que le PDG de Geovic a remercié le chef de l’Etal du Cameroun dont «le soutien et la patience » ont été indispensables à l’heureux aboutissement de ce projet, qu’il a qualifié de «l’un des meilleurs au monde».

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Michael Mason a indiqué que ce projet, dont le financement est estimé à 400 millions de dollars (environ 235,44 milliards de P’CEA) pour une durée de vie de quarante ans, aura des retombées inestimables sur le développement du Cameroun. Le patron de Geovic promet la création d’environ 700 emplois directs, le transfert de technologies, la formation de jeunes camerounais, le paiement des impôts et taxes divers à l’Etal, etc. «Le début tics travaux est prévu défj la signature des accords entre les deux parties », précise la présidence rie la République.

La rencontre Michael Mason-Paul Biya a été précédée par une audience du secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngob Ngoh, à William Alan Buckvic, fondateur de Geovic Mining Corp, le 21 février 2018. Ce dernier avait déclaré à M. Ngoh Ngoh, l’intention du groupe minier de relancer son projet à Nkamouna et Lomié, qui depuis 16 ans, n’a jamais décollé.

Durant cette longue période d’hibernation, Geovic a même tenté en vain de céder tous ses actifs sur le projet minier, à la société chinoise Jiangxi Rare Metals Tungsten Group Holdings Company Ltd.

Expression Economique

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