La lutte contre la corruption au Cameroun peine à atteindre ses objectifs.
Depuis son adoption en 2011, la Stratégie nationale de lutte contre la corruption n’a été mise en œuvre qu’à hauteur de 37 %. C’est ce qu’a révélé Dieudonné Massi Gams, président de la Commission nationale anti-corruption (Conac), le 12 février 2025 à Ngaoundéré, lors d’une séance de travail d’évaluation dans la région de l’Adamaoua.
Selon lui, ce chiffre est en réalité une moyenne nationale calculée sur la période 2012-2021, un score jugé insuffisant au regard des ambitions initiales.
Toutefois, certaines régions ont montré des progrès notables. Ainsi, le Nord a dépassé les 50 % de mise en œuvre en 2018, suivi de l’Est en 2020 et de l’Adamaoua qui s’en est approché la même année.
Mais l’heure n’est pas à l’optimisme. Les tendances actuelles indiquent une régression généralisée des efforts de lutte contre la corruption. Dieudonné Massi Gams attribue ce recul aux ajustements opérés par la Conac entre 2023 et 2024 pour adapter son intervention aux recommandations des acteurs régionaux. Un temps d’adaptation qui semble avoir ralenti la dynamique engagée.
Lancée en 2011 avec l’appui de partenaires financiers, la Stratégie nationale de lutte contre la corruption repose sur une approche participative impliquant plus d’un millier d’acteurs issus de divers secteurs.
Son objectif principal reste inchangé : réduire de manière significative la corruption au Cameroun. Mais avec un taux d’application encore faible et une tendance à la baisse, la question se pose : la stratégie actuelle suffira-t-elle à faire bouger les lignes d’ici 2026, son échéance prévue ?
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