Le Cameroun reconnaît que la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME) est un défi majeur dans sa lutte contre la pandémie du SIDA. Malgré les progrès réalisés dans d’autres domaines de la riposte au VIH, le pays fait encore partie des dix pays où le taux de contamination de la mère à l’enfant reste élevé. Cependant, le gouvernement est déterminé à améliorer cette situation.
Le 3e forum national sur l’élimination de la transmission du SIDA de la mère à l’enfant, qui s’est tenu récemment à Yaoundé, a été une occasion pour les autorités sanitaires de discuter de nouvelles stratégies et de formuler des recommandations visant à renforcer la PTME au Cameroun. Le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, a souligné l’importance de cette rencontre pour repenser les stratégies et obtenir des résultats concrets.
Il est important de noter que malgré les défis persistants, le Cameroun a été salué par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour son efficacité dans la riposte au VIH. La couverture du traitement chez les adultes a considérablement augmenté ces dernières années, passant de 36% à 82%. Cette performance a été reconnue par Bertihilde Gahongayire, directrice régionale d’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Le ministre Malachie Manaouda a également exprimé son engagement à atteindre les objectifs de l’OMS, connus sous le nom de « 95-95-95 », d’ici à 2030. Ces objectifs comprennent le dépistage de 95% des personnes séropositives, la fourniture d’un traitement antirétroviral à 95% des personnes diagnostiquées et l’obtention d’une charge virale indétectable chez 95% des personnes traitées.
Le Cameroun est déterminé à faire de la PTME une priorité et à mettre en œuvre des mesures efficaces pour réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant. En collaborant avec les acteurs nationaux et internationaux, le pays espère améliorer ses résultats et contribuer à l’élimination du VIH dans la région de l’Afrique centrale et de l’Ouest.