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La corruption a fait perdre à l’Etat du Cameroun près de 45 milliards en 2021

La Commission nationale anticorruption (Conac) vient de rendre public son onzième rapport sur l’état de la corruption au Cameroun en 2021. Comme à l’accoutumée, c’est à Dieudonné Massi Gams, le président de cette structure, qu’est revenue la tâche de donner solennellement les détails du préjudice financier subi par l’Etat du Cameroun  en raison de la persistance des actes de corruption.

Du compte rendu qu’il a fait, l’on apprend qu’en 2021, l’Etat du Cameroun a perdu 43, 947 milliards de FCFA pour des affaires de corruption et des infractions assimilées, conformément aux investigations menées par la Conac, et aux décisions rendues par le Conseil de Discipline Budgétaire et financier (Cdbf) du Contrôle supérieur de l’Etat, et le Tribunal Criminel Spécial (TCS). Soit une hausse de 26,336 milliards de F en valeur absolue par rapport à l’année 2020, ou le même préjudice s’est établi à 17,611 milliards de FCFA, et 149,54% en valeur relative.

Dans ce segment,  la Société de recouvrement de créances (SRC) s’est particulièrement illustrée en causant des pertes de l’ordre 24,249 milliards à l’Etat pour des irrégularités observées dans la conduite de certaines procédures.

Pour arriver à ces conclusions, la Conac a procédé à un examen minutieux de 6 705  dénonciations pour faits et pratiques  de corruption, contre 16 067 en 2020. Soit 3 879 par voie de courrier administratif, 2694 via des appels reçus sur sa ligne verte, ainsi que 55 dénonciations reçues à travers des courriers électroniques et des messages via l’application mobile WhatsApp.

L’ensemble de ces dénonciations démontre que la corruption est particulièrement décriée dans des secteurs tels que: l’administration territoriale, les collectivités territoriales décentralisées, le commerce, le domaine et les affaires foncières, l’éducation les finances (Douanes, Impôts, Trésor), les forces de maintien de l’ordre, les forêts et la faune, la justice, les transports et enfin le secteur de la santé.

La Commission nationale anticorruption indique par ailleurs  qu’elle a reçu dans le cadre de l’élaboration de son rapport comptant pour l’année 2021, des contributions provenant  de 28 entreprises publiques, soit 9 de plus qu’en 2020 ou elles n’étaient que 17. Elle a également bénéficié de l’apport de 27 départements ministériels, 10 juridictions, 07 organisations de la société civile, 03 institutions de contrôle, 02 institutions de régulation et 01 communauté religieuse.

Malgré cet effort de coopération manifesté par certains départements ministériels en 2021, plusieurs autres ministères, habituellement cités dans les rapports de la Conac comme étant des foyers importants de corruption, se sont fait remarquer pour leur manque total de transparence.

Il s’agit des ministères de la Défense, la Justice, de l’administration territoriale, de l’Agriculture et du développement rural, des Domaines et du Cadastre, de l’Economie et celui chargé des Enseignements secondaires. Les demandes d’informations qui leur ont été adressées n’ont jamais reçu de réponses.

Eco Matin

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