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Incendie au Minfi : la piste d’une main criminelle

Un incendie d’une rare violence a soufflé les services des contrôles financiers du Minepia et du Mincommerce sis au bâtiment annexe du ministère de l’élevage, des pêches et industries animales vendredi dernier.

Il est 17 heures ce vendredi 24 juin 2022. Une fin de journée apparemment ordinaire qui annonce des effluves d’un début de week-end. Le quartier administratif se vide progressivement de ses fonctionnaires et autres agents publics lorsqu’un spectacle désolant s’offre aux curieux et autres usagers :un incendie venu de nulle part consume en un laps de temps, un bâtiment annexe du ministère de l’Elevage, des pêches et industries animales (Minepia) en délabrement avancé, abritant les services des contrôles financiers du Minepia et du Mincommerce.

Les pompiers appelés à la rescousse ne viendront que constater les dégâts. Selon un communiqué du Minfi signé ce même jour, les dégâts sont importants : « Grâce à l’intervention prompte des sapeurs-pompiers dépêchés sur les lieux, le périmètre de l’incendie a été circonscrit Si l’on ne déplore aucune perte en vies humaines, il y a lieu de relever la destruction complète des documents physiques, des mobiliers et des matériels informatiques.« 

En attendant les résultats de l’enquête ouverte par les services compétents, le Minfi rassure les usagers : « Le Minfi tient à rassurer les, responsables de ces deux administrations et les usagers, de la sécurité et de l’intégrité de leurs données budgétaires et financières, celles-ci étant sauvegardées dans des sites de relève. De même que des dispositions sont prises pour le recasement rapide des personnels rattachés à ces fonctions. »

Après les curieux incendies de l’Assemblée nationale, la trésorerie générale de Yaoundé, la Sonara, d’autres services névralgiques de l’Etat sont passes par pertes et profits par la courbe ascendante d’incendies et de cambriolages aussi suspects les uns que les autres. Entre la piste criminelle et la piste accidentelle, les observateurs sont partagés. Beaucoup pensent qu’aujourd’hui au Cameroun, lorsqu’on veut enterrer une affaire, on crée une commission d’enquête.

De source bien informée, l’ouverture annoncée d’une information judiciaire au T es, impliquant des gestionnaires de crédits véreux officiant au Minepia et au Mincommerce, aurait un en avec cet incendie subit et suspect aux contrôles financiers de ces deux départements ministériels. Les documents consumes par les flammes participeraient d’une volonté manifeste de dissimuler les forfaitures générées par la manipulation des documents sensibles.

La célérité du Minfi à communiquer sur cet incident est tout de même à saluer. Ce département ministériel semble vouloir jouer à fond la carte de la transparence. Le processus de digitalisation des procédures administratives annoncé tambours battants par le ministre de la Fonction publique, pourrait justement atténuer les tentatives de dissimulation des forfaitures générées par la manipulation des documents sensibles. Un serveur permettrait de centraliser et de sécuriser les données, mettant ainsi en déroute les auteurs de ces incendies récurrents et lourds de conséquences pour le trésor public.

L’Indépendant

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