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Examens 2022 : comprendre l’échec au probatoire

Les statistiques brutes des résultats dudit examen publiées par l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC), font état d’un pourcentage en chute par rapport à la session 2021 de 6,9%.

L’Office renseigne que 203 794 candidats ont pris part aux examens. Parmi eux, 87 431 ont définitivement été admis. Soit un taux de réussite de 42,90%, contrairement à la session 2021 qui avait alors enregistré 49,88% de taux de réussite.

Taux de réussite par région

Selon le classement établi par l’OBC, la région du Sud-Ouest arrive en tête avec un taux de réussite de 52,12%, suivie du Littoral avec 50,44%. Le Nord et l’Extrême-Nord occupent les deux dernières places du classement avec respectivement 31,55% et 27,52%.

Les statistiques par région, en comparaison à la session 2021 se présentent ainsi qu’il suit:

1- Sud-Ouest: 52,12 % ( 49,13% en 2021);

2- Littoral: 50,44% ( 53,08 en 2021);

3- Centre: 48,82% ( 55,95% en 2021);

4- Nord-Ouest: 43,89% ( 53,70 en 2021);

5- Ouest: 42,77% ( 46,31 en 2021);

6- Est: 40,75% ( 44,05 en 2021);

7- Adamaoua: 37,58% ( 48,45 en 2021);

8- Sud: 36,37% ( 42,45 en 2021);

9- Nord: 31,55% ( 39,73 en 2021);

10- Extrême-Nord: 27,52% ( 35,50 en 2021).

Causes lointaines

Comme facteurs ayant conduit à cette régression du taux de réussite, certains enseignants identifient plusieurs. Ainsi, pour Serge Yannick Ndouga, PLEG-Doctorant de philosophie, il existe d’une part, les facteurs exogènes, ceux qui sont indépendants de la volonté de l’élève, et d’autres parts, les facteurs endogènes, c’est-à-dire, ceux qui font de l’élève le principal moteur ou catalyseur de son échec. Il cite ainsi Ia Can (Coupe d’Afrique des Nations) organisée au Cameroun, qui aura, à son avis, bousculé l’école car ayant entraîné un manque à gagner sur le plan pédagogique, disciplinaire et même intellectuel.

Le Mouvement des enseignants Ots qui est entré en grève au courant de l’année scolaire, est également pointé du doigt comme un facteur assez important, même si l’enseignant reconnaît qu’au moment où cette grève est enclenchée, “Nous sommes à plus de 80% des programmes”. Cela veut dire, selon lui que cette grève ne peut pas être considérée comme un catalyseur d’échec, mais elle ne peut pas non plus être exclue de l’échec des enfants.

Cause directe

Pour le professeur Serge Yannick Ndouga, le coronavirus arrivé en force en 2020, serait la cause fondamentale de cet échec enregistré au probatoire. La pandémie avaient alors entraîné l’arrêt des cours le 17 Mars 2020. Les enseignements ne pouvant continuer dans un contexte de crise sanitaire.

Une situation qui a provoqué, selon lui, “quelque chose d’extraordinaire”, à savoir la mi-temps dans les établissements scolaires. Un système qui concernait malheureusement les classes de seconde et par ricochet, les futurs candidats au probatoire.

Afin de remédier à cette situation, et préparer les élèves à de meilleurs résultats, “Nous proposons à l’Etat, malgré la possibilité d’une résurgence de la pandémie à Corona virus, de revenir au système normal par une réduction rationnelle des effectifs dans nos salles de classe. Surtout qu’un accent particulier, je veux dire un sérieux, soit mis dans l’encadrement et la formation des apprenants des classes de seconde. Car les grandes victoires au probatoire se préparent et se construisent dès la classe de seconde”, suggérera l’enseignant.

Crtv

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