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Edith Kah Walla : « Maurice Kamto doit tourner la page du hold-up électoral »

La présidente du Cameroon people’s party pense que la méthode jusqu’au-boutiste de conquête du pouvoir du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun est surannée.

L’élection présidentielle étant terminée, Edith Kah Walla invite Maurice Kamto à « tourner la page du hold-up électoral », pour envisager, « une autre option », qui pourrait mettre à mal le régime en place. « L’enjeu actuellement est national. Si vous restez dans la position du président élu, vous n’allez pas rassembler les forces vives », avise la présidente du Cameroon people’s party (CPP). Élite de l’opposition radicale, Kah Walla fait du départ du président Paul Biya, une condition sine qua non de la stabilité du Cameroun.

Pour y parvenir, elle envisage la formation d’une révolution non violente dont le but ultime serait de balayer le régime en place. Elle propose la dépersonnalisation du débat politique, pour poser le problème en termes de refondation de la nation, car « il serait très difficile de vaincre » le régime en place qu’elle qualifie de « dictature féroce ». La présidente du CPP appelle le leader du MRC à se tourner vers un programme plus fédérateur. Suite à cet appel Maurice Kamto descendra-t-il de son piédestal ?

Le temps qui passe joue contre Kamto

Maurice Kamto, candidat du MRC à la présidentielle de 2018 n’aurait-il défini qu’une seule issue à cette épreuve ? Le « tireur de penalty » aurait-il oublié que seules deux hypothèses sont valables au bout de ce moment fatidique d’un match de football ? Il est clair que, échec ou réussite, sont les seules éventualités possibles après l’exécution d’un pénalty.

Dans l’histoire du football, les plus grandes légendes ont toujours manqué de transformer leur pénalty lors de tournois majeurs. Pendant la CAN 2017, le leader de la formation sénégalaise, Sadio Mane, a manqué le dernier pénalty de son équipe face au Cameroun, futur vainqueur de la compétition. Pourquoi Maurice Kamto agit-il tel un logiciel programmé pour réussir en 2018 et en 2018 seulement ?

Un échec dans la vie n’est pourtant pas l’échec de la vie, mais plutôt une leçon à graver dans la mémoire. A quoi servirait donc le passé si ce n’est à comprendre le présent et envisager le futur ? Toute proportion gardée, en marchant sur les traces du mythique Ni John Fru Ndi et du Social democratic front (SDF), Maurice Kamto et le MRC devraient comprendre le sort qui leur est réservé. Pour leur éviter une mort précoce, parce que n’ayant jamais eu l’influence du SDF au parlement et sur le territoire national, Kah Walla les invite à un retour à la réalité.

Les indispensables fondamentaux

Selon Quermonne, l’alternance au pouvoir est un changement de rôle entre les forces politiques situées dans l’opposition qu’une élection au suffrage universel fait accéder au pouvoir, et d’autres forces politiques qui renoncent provisoirement au pouvoir pour entrer dans l’opposition. S’agissant des stratégies des partis politiques d’opposition, la création de coalitions électorales reste le moyen incontournable pour effectuer l’alternance dans un système multipartite comme au Cameroun.

L’échec de création de coalitions électorales dans le camp de l’opposition, à chaque élection contre le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), est incontestablement révélateur de, l’inconsistance des structures internes, et du faible degré de démocratie au sein de ces partis politiques. Ces manquements graves émanent généralement de l’immaturité politique des leaders qui vendent très souvent l’illusion au peuple.

Source: Meyomessala Hebdo

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