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Douala : il vend la concession familiale après le décès de son père, laissant la veuve sans toit

Veuve Piamou épse Wamou Madelaine est sans toit depuis la disparition de son mari Benoit Wamou en 2020. Ce dernier avait pourtant laissé son épouse avec une petite maison au quartier New-Bell.

Les temps sont bien difficiles pour cette vieille maman qui croupit déjà sous le poids des maladies causées par la précarité ambiante dans laquelle elle est soumise. A la vérité, le toit à elle laissé par son défunt époux a été vendu à un certain Abdoulahi Ahmadou par un des neveux de Benoit Wamou.

Selon les voisins qui suivent cette affaire : « depuis le mois de mai 2020, après le décès de papa Wamou, Jean Claude Feumba l’un des fils du frère de papa Wamou était chargé de collecter l’argent des locataires pour la veuve qui se trouvait au village pour les rites de veuvage. Avec une confiance inouïe, elle a donc confié cette tâche à ce garçon qui, s’est passé plus comme propriétaire au point d’interdire même à la maman de réclamer quoi que ce soit. Il a copieusement insulté cette vieille au point de la traiter de sorcière parce que n’ayant eu aucun enfant avec le défunt. Et pour bien faire, il a pris sur lui de vendre la propriété à un Alahdji, une situation qui a créé un choc à la veuve qui a même fait un AVC. C’est grâce à Dieu qu’elle vit encore. La maman a porté l’affaire au tribunal et on espère bien que la justice lui sera rendue », nous révèle un voisin proche de la famille.

Le jeu trouble des enquêteurs

La plainte déposée à la légion de gendarmerie de Bonanjo n’a pas connu une grande avancée. Des sources bien crédibles nous parlent d’un « jeu malsain de l’enquêteur qui joue à l’usure du temps. On a convoqué le vendeur qui est arrivé, on l’a arrêté et dès que maman a tourné le dos, on l’a relâché en protégeant l’acquéreur dont on dit être très puissant et capable de corrompre les gendarmes et les magistrats avec ses gros moyens financiers ».

Dans les couloirs de la gendarmerie, certains gendarmes ne comprennent pas grand-chose sur ce qui se passe.

L’affaire qui vient d’être actualisée par le tribunal de première instance de Douala-Bonanjo connait un développement qui, selon certaines indiscrétions « va dans le bon sens. Le procureur a renvoyé le dossier à la gendarmerie pour complément de justificatifs. Sauf que la pression est mise sur la veuve à qui l’on demande de prendre 2 millions et de laisser tomber alors même que la veuve veut tout simplement regagner sa maison », avons-nous suivi d’une oreille.

Pour les professionnels du droit, « c’est une histoire de vol. C’est une duperie. On joue sur la psychologie d’une vieille femme qui vit sans domicile fixe. Mais le procureur qui a la charge de ce dossier doit pouvoir sévir fortement contre l’acquéreur et le vendeur qui veut précipiter cette veuve à la tombe », a déclaré Me Bodilo Endènè, juriste.

Une vente de 6 millions Fcfa

Les informations recueillies auprès de l’acquéreur parlent d’une vente de 6 millions Fcfa versés par Abdoulahi Ahmadou qui est très inaccessible. Aux dernières nouvelles, l’acquéreur insisterait à verser 2 millions à la veuve pour céder l’espace et laisser définitivement tomber cette affaire. La pression est forte face à la détermination de veuve Piamou qui veut regagner sa maison malgré tous les dommages subis. L’affaire est au tribunal de Première instance de Bonanjo. Nous y reviendrons.

Le Messager

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